« Afrique, l’hécatombe d’une génération colonisée par les réseaux sociaux » (Par Aboubacar Camara)

Aboubacar CAMARA

Il est de plus en plus clairement esquissé pour nombre d’observateurs que l’Africain en général et celui au sub du Sahara en particulier risque une fois de plus de rater le cours de l’histoire.

En effet, la jeunesse Africaine composant plus de 60% de la population du continent s’inscrit inéluctablement sur le chemin d’une philosophie organologique allemande: ‘L’émotion est nègre, comme la raison est hellène’

À n’en point douter, Léopold Sédar Senghor est l’un des plus grands chantres de la francophonie. Ce qui frappe de prime abord dans sa pensée, c’est le rapport qu’il établit entre le culturel et le biologique. La réflexion que l’on retient le plus de lui n’est-elle pas l’émotivité nègre comparativement à la rationalité occidentale : « L’émotion est nègre comme la raison est hellène » ? Cela veut dire que ce qui caractérise l’homme noir, c’est l’émotion ; il ne dispose pas de la raison qui est le seul apanage de l’homme blanc. Et l’une des implications de cette affirmation c’est que, dans la construction de la civilisation de l’universel qu’il promeut, l’homme noir ne peut qu’apporter la danse et le rythme. N’est-ce pas Agnès BIKOKO ?

En effet, les réseaux sociaux sont intervenus à n’en point douter tel un programme de dépravation du contenu sacré africain. C’est-à-dire le peu du reste est en train de se volatiliser, l’espoir d’une construction future s’amenuise. La peur est carrément visible chez le peu de conscients dépourvus malheureusement de forces physique et parfois mentale pour résister à cette déforestation des valeurs. L’espoir est tombé en ruine et les politiques aiment cela, une jeunesse complètement abrutie par des futilités mondaines.

Le virtuel est devenu le principal centre d’intérêt de la masse critique Africaine, et l’émotion d’une monétisation sur ces plates-formes y est bien présente comme pour dire OUI à Senghor.

Une force motrice jeune qui s’est totalement transformée en une virtualité sans précédent. Les champs sont désertés, la famine et l’envie de sang s’installent. Partout l’émotion est présente dans des situations soit de vie privée, de fesse, d’ethnie. L’éducation est à l’abandon, les évaluations se font en fonction de la capacité de reprendre ce qui existe déjà et non de la créativité. La coupe est pleine !

Une jeunesse au sud du Sahara qui a bifurqué vers le côté négatif de sa mission qui était de se servir des nouvelles technologies comme l’on fait les Chinois et d’autres peuples, l’universalité de la science de la découverte avec à la clé, la mondialisation afin d’insuffler une nouvelle dynamique au niveau de vie sur le continent pourtant redouté pour sa folle richesse du sol et du sous-sol.

Comment comprendre ces pays dont les populations ne sauraient dépasser en nombre quelques villes chinoises et qui ne peuvent toujours pas atteindre l’autonomie alimentaire ?
Des pays totalement enclavés dont les seules routes sûres sont celles construites pour le transport des matières premières en vague et en vrac vers des destinations éloignées.
Comment ne pas se questionner comme certains, sur la peau. La couleur noire est-elle un problème ?

Que se passe t-il avec cette tendance généralisée vers l’insouciance ?
Dieu ne viendra pas nous sauver !

Réveillez vous ou vous mourez dans votre sommeil. C’est le dernier appel…

#MoToCo
#AquiLaFaute?

About Author

Abonnez-vous à notre newsletter