Littérature : le Cdt Sékou Sagno immortalise le combat de l’armée guinéenne à travers son l’œuvre Guinée- Angola

Commandant Sékou Sagno

C’est une première dans l’histoire de l’armée guinéenne, un commandant à la retraite qui a participé au combat contre guerre civile de la République d’Angola a retracé les événements dans le livre intitulé « Guinée-Angola, témoignage historique de la guerre civile ». La dédicace de ce livre qui a eu lieu ce 24 avril 2024, dans la salle de spectacle du centre culturel franco-guinéen a connu la participation de ses compagnons de lutte ainsi que le conseillé de l’Ambassade D’Angola.

Dans son allocution, le commandant à la retraite, Sékou Sagno, a indiqué : « l’histoire récente des peuples africains en cette fin du vingtième siècle fut plus palpitante que jamais. Le Comité de libération de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) mis en place quelques années plutôt s’activait pour rendre effective la libération de l’Afrique. La République de Guinée s’affirma et affirma sa vocation panafricaniste dans le débat. Elle était sur tous les fronts : en Guinée-Bissau, au Mozambique, à Sao Tomé-et-Principe, en Angola », déclare-t-il.

Selon l’écrivain, le président Ahmed Sékou Touré déclarait que « l’indépendance de la Guinée ne peut pas être effective tant qu’un pays africain est toujours sous la domination coloniale. La décennie 70 a donc été riche en évènements. C’est ainsi qu’à la demande du Président Antonio Agostinho Neto le mardi 4 novembre 1975, le Conseil National de la Révolution (CNR) s’adressa aux instances de l’OUA pour que le 11 novembre de la même année, l’indépendance effective de l’Angola soit proclamée », rappelle le commandant.

Plus loin, il a dit qu’en s’adressant au peuple d’Angola, le président Ahmed Sékou Touré déclarait à cet effet : « les gouvernements africains, fidèles à leurs Peuples et résolument décidés à amplifier le combat libérateur devront non seulement reconnaitre l’indépendance du nouvel état angolais sans tarder, mais aussi accorder tout le soutien militaire requis au MPLA pour la sauvegarde de l’indépendance et de l’intégrité de l’Angola. Un contingent de deux-cent-cinquante hommes fût dépêché à Luanda afin de renforcer les positions des Forces Armées Populaires de Libération d’Angola (FAPLA) dès le 6 décembre 1975. Et, la République de Guinée, toujours fidèle à elle-même continue sans cesse de remplir sa part de sacrifice pour la pacification de l’Afrique », a-t-il fait savoir.

Pour le commandant Sékou Sagno, c’est cette péripétie de l’histoire palpitante de ces deux pays, la Guinée et l’Angola, qui est consignée dans ce livre-document pour la postérité et surtout pour le panafricanisme cher à nos pères fondateurs. Nos pensées en ce jour spécial du vernissage de ce document vont vers nos camarades.

« Sous-Lieutenant Kouramoudou Sangaré, Sergent Laho Kanté et le Caporal Almamy Touré disparus et qui reposent à jamais dans cette terre d’Angola qu’ils ont défendue de leur vivant. Pour la reconnaissance de leurs œuvres de pacification de l’Afrique, je citerai : le Capitaine Idrissa Condé et le Lieutenant Henry Tofany qui ont dirigé le contingent en Angola, le Colonel Toyah Condé alors Chef d’Etat-Major Général des Armées, le Camarade Alafex Kourouma, ministre de la Défense Nationale d’alors et le Camarade Ahmed Sékou Touré, Président de la République de Guinée », a-t-il magnifié.

Sans oublier non plus ses camarades de L’île de Cuba qui, avec le contingent guinéen, ont rendu possible la liberté d’Angola après cinq cents ans d’occupation portugaise.

Il a  conclu que les acquis de notre peuple conquis de hautes luttes par nos illustres devanciers pour la grandeur de la nation guinéenne, doivent être sauvegardés et maintenus dans la quiétude en faveur de la paix, du progrès social et démocratique.

Zeze Guilavogui pour ziama.info

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