Kaloum: ce message de la jeunesse au colonel Mamadi Doumbouya

Le cercle de réflexion sur la transition (CRT), une initiative des jeunes leaders issus de la société civile guinéenne, a rencontré mercredi 2 février 2022, les jeunes et les femmes de la presqu’île de Kaloum enfin d’échanger pour la réussite de la transition en Guinée.

Moudjitaba Barry membre du cercle de réflexion et leader de la 3ème dynamique appelle le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, de venir demander pardon à la population de Kaloum suite au coup d’État survenu le 5 septembre dernier.

« Le cercle de réflexion propose au président de la République, de venir demander pardon à la population de Kaloum. Les balles perdues sont tombées dans les concessions ici. Il y a plusieurs familles qui n’ont pas pu exercer leur activité quotidienne pour donner à manger à leurs enfants. Donc il est important que le président vienne demander pardon. Et, j’en suis sûr, les portes sont ouvertes et les populations de Kaloum sont prêtes à le recevoir », plaide-t-il.

Par ailleurs Ibrahima Sory Camara « Siro », jeune leader de Kaloum, a étalé leurs préoccupations sur la table du cercle de réflexion de la transition pour le succès du CNRD dans sa mission.

« Nous avons des préoccupations qui ne datent pas d’aujourd’hui. Et, nous voudrons que ça change maintenant. A Kaloum, il y a différents corps de métier ici. Il y a des intellectuels, des étudiants, des jeunes diplômés, des opérateurs économiques, des entrepreneurs, des femmes sont tous négligés. On ne les invite pas dans les prises de décision. Nous voulons maintenant que la commune de Kaloum soit invitée dans les instances de prise de décisions. Cela peut se faire en aidant les femmes dans leur autonomisation, en créant de l’emploi pour les jeunes, en nommant les cadres de Kaloum à des postes de responsabilité. Nous avons assisté ici à une multitude de décrets, mais on a entendu ici le nom d’aucun cadre de Kaloum. Ça, c’est inacceptable. Nous invitons les autorités de la transition à revoir ça. On les a acclamés, on les a observés, ils doivent comprendre que nous sommes leur hôte, et tout ce qui se passe ici nous devons être assistés et consultés. On n’a plus besoin de verbe, maintenant c’est de la réalité que nous voulons », a conclu Camara « Siro ».

Albert Sovogui

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