Interpellation d’étrangers en Guinée : quand le Haut conseil des Maliens se fait voix !

A la suite de l’interpellation des Maliens par les autorités guinéennes, dans plusieurs localités du pays, le président du Haut conseil des Maliens résidant en Guinée, a animé une conférence ce mardi, à Conakry. Mohamed Sidibé est revenu sur les conditions d’arrestation de ces jeunes.

Selon lui, de façon globale, « il y a environ 300 personnes interpellées, parmi lesquelles les Maliens sont majoritaires. Comme je l’ai dit précédemment en chiffre clair, nous avons à Kankan 36, à Conakry 23 et à Siguiri, nous n’avons pas un nombre exact sur les 141 personnes qui ont été interpellées ».

M. Sidibé indique que la police judiciaire dit ne pas comprendre comment il y a tant d’engouements chez les jeunes vers la Guinée et plus loin, pourquoi, ils viennent dans le cadre de Qnet alors que ce dernier est représenté au Mali, au Burkina Faso ?

« Ce sont, entre autres, des inquiétudes que la police guinéenne tente d’élucider pour mieux comprendre les raisons de la présence de ces groupes de jeunes sur son territoire », dit-il.

Mais, le président du Haut conseil des Maliens estime que c’est tout à fait normal. « Lorsqu’un pays constate des regroupements, il doit mener des enquêtes pour pouvoir rétablir la vérité. Pour le moment, nous suivons de près d’abord leur situation physique et nous les apportons l’assistance nécessaire et nous essayons de voir en attendant la fin de l’enquête, quelles sont les dispositions que nous allons prendre. Parce que c’est seulement à cette phase que nous pouvons intervenir », explique-t-il.

Parlant des objets trouvés sur les jeunes (les anti-balles traditionnels et autres gris-gris), il soutient que « quand un jeune décide d’aller en aventure, il bénéficie une bénédiction de sa famille voire des amis à travers des projections. C’est propre à toutes les communautés africaines. L’arrestation de ces jeunes avec des objets traditionnels ne signifient pas forcement que c’est dans une mauvaise intension », croit-il.

Pour les accusations portées contre les jeunes arrêtés, Mohamed Sidibé conseille qu’il faut dépassionner le débat. « Jusque-là, toutes les informations que nous avons, font état de la présence de ces jeunes sur l’invitation des gens agissant au nom de la société QNET. C’est pour dire s’il y a quelque chose qui est organisée, cela relève de la responsabilité du Qnet, parce que c’est lui qui les a amenés en Guinée », avertit-il.

Albert Sovogui pour ziama.info

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