Guinée : Alpha Condé de la popularité à l’impopularité …

La Guinée située en Afrique de l’ouest, un pays avec une population majoritairement pauvre où la politique et la corruption ont fini de souiller la dignité de cette nation. Après la grande propagande démocratique en 2010, le pays est en train de se diriger dans un tournoi critique de de son histoire avec cette affaire de référendum et de 3ème mandat du régime Condé.

Les Guinéens sont en train de désespérer de la démocratie depuis l’arrivée de l’homme providentiel qui s’est fait appeler ‘’Mandela de la Guinée’’. Notre Mandela se dédit-il dans ‘’son’’ processus de démocratie ou nous fait confondre démocratie et gérontocratie ? Ou, lui à la manette, nous voulons inventer notre propre démocratie à la guinéenne.

Alpha Condé, l’homme le plus populaire à la fin des années 90 en Afrique de l’ouest où son parti, le RPG (Rassemblement du Peuple de Guinée) se mesurait au Congrès National Africain (ANC) de l’Afrique du Sud. L’on faisait croire au monde entier que le RPG n’avait d’égal en Afrique de l’Ouest, mais pendant les élections présidentielles de 2010, ce parti n’a récolté que 18% de voix au premier tour. Premier signe de chute. L’impopularité se prouve, le Mandela panique, le RPG est secoué comme une mare et la perte de vitesse commence.

De manœuvres dilatoires, des partis minuscules se fondent dans le RPG pour former le RPG Arc-En-Ciel pour que le Mandela puisse être sauvé et le revirement politique voit le jour en Guinée. La Guinée a quelle destination ? La Guinée avec ses gouvernants ? Nous nous demandons si réellement notre cher pays est en manque de cadres compétents ou de vrais cadres qui peuvent le développer.

Une autre histoire va s’inscrire à partir de ce jeudi 31 octobre 2019. Une histoire ou une fausse histoire qui sera confondue à la lutte démocratique de notre pays et par la faute de nos cadres et responsable du RPG Arc-En-Ciel qui poussent le président de la République à aller au référendum pour une nouvelle constitution.

Ce 31 octobre marque l’arrêt historique de l’Administration publique du pays.  Oui, on ferme tout pour accueillir le Mandela. Je me pose souvent des questions à savoir : Pour qui travaillent nos cadres ? Ou bien on travaille en Guinée pour se faire plaire du chef de l’Etat ou on travaille pour le peuple ?  La réponse est très simple : ici, au pays de Mandela Alpha Condé, les cadres travaillent pour sauvegarder leurs postes, se faire plaire et pour le parti.  Alors, le peuple aux oubliettes et tant-pis pour vous.

Pour accueillir le président, un ministre de l’Etat nous a déclaré qu’il y a 5 milliards de francs guinéens qui ont été mobilisés par le CODENOC. Je dis bien 5 milliards de francs guinéens ! Un simple accueil pour le retour au bercail du chef de l’Etat. Le ministre Papa Koly Kourouma nous signale que ce fonds est une participation individuelle où certains gens ont donné 9 à 10 millions de francs guinéens, d’autres plus.

Je ne suis pas un ingénieur, mais je pense bien que cela peut construire des écoles ou financer la rénovation de mon ancienne école de Amilcar Cabral de Macenta ou bien l’école primaire de Sonfonia-Centre où les enfants étudient à la belle étoile. Ce  montant pouvait servir à offrir des forages à certaines localités de la Guinée qui n’ont jamais connu de l’eau potable. La politique payante ou la politique politicienne, à nous de les qualifier.

Les minibus, les jeunes de tous les quartiers de Conakry et tous les militants du RPG Arc-En-Ciel sont mobilisés pour aller accueillir leur champion et lui dire qu’il est temps d’aller au référendum. Parce que partout sur l’autoroute Fidel Castro nous apercevons des jeunes menus de pancartes ou nous pouvons lire ‘’Oui au référendum’’ ou encore ‘’Alanmanè’’ c’est-à-dire ‘’ça va marcher’’.

Selon les informations, ces jeunes ont reçu de 25 à 50.000 francs guinéens comme prime de transport et des minibus stationnés tout le long de l’autoroute pour transporter les militants. Pour mobiliser, il faut aussi acheter la conscience des militants.  C’est du militantisme ou un militant à un prix.  Disons que c’est des preuves de l’impopularité qui s’impose. Les vrais militants n’ont pas besoin de recevoir une prime de transport, mais un militant y va de sa volonté.

Soulignons que la Guinée est aux arrêts depuis cette affaire de manifestation contre le changement de la constitution avec le FNDC et aussi par ceux qui soutiennent la nouvelle constitution.  La Guinée est-elle en guerre froide où elle est prise en otage par ses propres fils.

On parle de tout, sauf du développement. Méditons !!!

Sidiki Mara, Journaliste/Communicateur

  

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