Journée mondiale de la liberté de la presse : « un journaliste n’est pas un militant politique, il veille à la bonne marche de la société … » (Bernard Goumou)

Dr Bernard Goumou à la célébration de la Journée internationale de la liberté de la presse

Le premier ministre du gouvernement de la transition, Bernard Goumou, a présidé la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, ce mercredi 3 mai, au siège de la Haute autorité de la communication (HAC), à Kaloum, à Conakry.

Le PM qui avait certainement gros sur le cœur a mis les pieds dans les plats des journalistes guinéens. Il a tout d’abord déploré les comportements de certains journalistes qui, au lieu de faire convenablement leur travail, s’érigeraient en acteurs politiques pour dénigrer le chef de l’Etat et autres.

« Les gouvernants que nous sommes apprécions bien entendu des critiques de l’action publique. Cependant pour qu’elles produisent l’effet escompté, les critiques doivent être objectives et constructives. C’est cela le professionnalisme dans le traitement de l’information ou dans l’analyse des faits d’actualité. Sous votre contrôle, je parle bien du respect de la déontologie et de l’éthique. Quand vous observez un journaliste qui utilise sa plume, qui utilise son micro pour dénigrer, pour dépeindre un chef de l’Etat, je pense que cela est inacceptable. Pire, il ne reste pas qu’à dépeindre un chef d’Etat mais attaquer sa vie privée, la vie de sa femme, la vie de sa mère et de ses enfants, pour nous et pour vous, cela doit être inacceptable. Quand vous voyez des journalistes qui se mettent dans le manteau des hommes politiques, qui sont payés par-ci par-là pour des pots-de-vin, pour décrédibiliser un homme politique, pour nous je pense que c’est inacceptable. Et, vous en tant que associations de la presse, vous devez veiller à ce que ces journalistes soient rayés dans vos structures. Je voudrais lancer un appel : vous devez enquêter, vous devez poser des questions, vous devez exposer des données des services publics et des institutions. Mais, s’il vous plaît, respectez toujours la personne humaine et respectez la vie privée comme nous a enseigné les mœurs et les coutumes en Guinée. Devenez des miroirs objectifs de votre société sous le prisme de vos valeurs pour accélérer le processus de transformation positive de la nation », déplore-t-il.

Bernard Goumou a rappelé qu’un bon journaliste est celui qui diffuse des informations crédibles et fiables, qui vérifie toujours ses informations avant de les rendre publiques.

« Aujourd’hui plus qu’hier, nous avons besoin d’informations, mais d’informations crédibles et d’informations fiables. Le détenteur légitime d’une carte de presse vérifie et recoupe toujours son information à la bonne source avant de la publier ou de la communiquer. Un journaliste n’est pas un militant politique, il veille à la bonne marche de la société. Un journaliste n’est pas un justicier, il est un héros. Il ne clame pas la vérité mais plutôt il cherche l’objectivité. Comme certains de vos confrères l’ont écrit « Oui à la liberté d’informer, non à la liberté de mentir » et j’ajouterai non à la diffamation, non à la l’incitation à la violence et non à l’incitation à la haine. Il paraît que dans votre jargon, il semble que, on m’a dit que, j’aurais appris que et tant d’autres expressions doivent être bannies du vocabulaire des chroniqueurs », a regretté le PM.

Albert Sovogui pour ziama.info

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