« La Guinée que nous voulons » : APG et ODHCS prônent pour une transition réussie

Dans le souci de ramener le débat inter-guinéen autour de la réflexion sur le développement de notre pays, la République de Guinée, des ONG Agir Pour le Développement (APD) et l’Observatoire des Droits de l’Homme, de la Citoyenneté et de Sécurité (ODHCS), étaient en conférence-débat, ce vendredi 9 septembre 2022, à la maison de la presse de Guinée.

Le thème abordé au cours des débats d’échanges porte sur la dynamique ‘’La Guinée que nous voulons’’. Dans son intervention, Mohamed Ali Condé, secrétaire général, a fait savoir dans leur déclaration que ces structures sont composées de plusieurs organisations de la société civile guinéenne, trouve plus que jamais nécessaire aujourd’hui pour les citoyens guinéens de prendre la parole.

« Oui, en cette période charnière de l’histoire de notre pays où nous sommes à la croisée des chemins, chaque citoyen doit prendre la parole pour la réussite de la transition en cours dans notre pays », invite-t-il.

Selon lui, l’avènement au pouvoir du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), le 5 septembre 2021, offre aujourd’hui une ultime opportunité pour transformer notre pays.

« C’est pourquoi justement, la transition en cours dans notre pays doit s’inscrire dans une véritable dynamique de profondes réformes, sans complaisance aucune, de tous les secteurs d’activités du pays. Et surtout, il faut éviter de la plomber du fait des considérations électoralistes. En effet, préoccupée par le niveau d’incompréhension et de contradiction entre le pouvoir et certains acteurs sociopolitiques non des moindres, la dynamique ‘’LA GUINEE QUE NOUS VOULONS’’ interpelle les uns et les autres sur la nécessité d’un dialogue inclusif, franc et sincère pour une transition apaisée et réussie », lance-t-il.

Il a profité de l’occasion pour humblement demander au Président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, d’être à la fois conciliant et compréhensif face aux aspirations contradictoires des Guinéens qui exigent de la part de l’Etat sa mutation profonde. À la classe politique, la dynamique demande de privilégier le dialogue pour le bonheur de tous les Guinéens. Tandis qu’aux acteurs de la société civile, de poursuivre l’engagement citoyen à travers l’éducation civique, le contrôle citoyen et les plaidoyers durant toute cette période transitoire.

« Nous demandons à la communauté internationale, notamment la CEDEAO, l’UA, l’ONU d’avoir une attention particulière concernant cette période d’exception que traverse notre pays », précise-t-il.

Il est également mentionné dans leur déclaration que la recrudescence de la violence dans notre pays est une triste réalité.

« On a l’impression même parfois que l’Etat encourage l’incivisme. L’Etat serait-il en manque de solution pour contenir ces violences récurrentes ? Nous regrettons les cas de morts enregistrés lors des récentes manifestations et nous nous inclinons pieusement devant leurs mémoires. Nous regrettons également les cas de blessés, de destruction d’édifices publics et privés, de vandalisme. Ces violences ne sauraient être des balises sociales. Prônons la justice, la retenue en vue de sauvegarder la paix et la quiétude sociale dans notre cher pays. Une meilleure Guinée est belle et bien possible. C’est la raison pour laquelle justement nous devons profiter de cette transition afin de doter notre pays d’un meilleur système de gestion de la chose publique. Pour ce faire, l’élite ne doit pas s’éloigner de l’espace et du débat public, car elle est la boussole et la lumière de notre Nation ; c’est elle et elle seule qui peut nous amener à créer cet espace que nous appelons « La Guinée que nous Voulons‘’. Ce concept de « la Guinée que nous Voulons ‘’, se veut un espace de création d’une opinion publique forte, prenant sa source dans la contradiction et non dans la confusion. Afin de mieux cerner le concept, nous organiserons des activités dans les écoles et universités, dans les maisons de jeunes à Conakry et à l’intérieur du pays, partout, pour des débats citoyens et républicains.

Pour finir, la dynamique « LA GUINEE QUE NOUS VOULONS » se réjouit des nombreuses réformes entreprises par les nouvelles autorités du pays, notamment la récupération des domaines de l’Etat (bâtis et non bâtis), la lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics avec à la clé la poursuite, l’interpellation, et le jugement des présumés auteurs, sans exception aucune, et dans le strict respect de nos lois en la matière », souhaite Mohamed Ali Condé.

Zeze Enema Guilavogui

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