Violence à Macenta : des jeunes ressortissants à Conakry brisent le silence

Toma

Les jeunes Loma ou Toma de Macenta résidant à Conakry, ont rendue publique une déclaration, samedi 9 janvier 2021, à la maison commune des journalistes sise à Kipé, dans la commune de Ratoma, pour se prononcer sur la situation préoccupante de leur préfecture suite aux récents affrontements survenus pour perturber l’inauguration de la résidence du patriarche les 26 et 27 décembre derniers. Ils dénoncé et déploré des morts, des blessés et les dégâts matériels importants.

Dans cette déclaration lue par Benjamin Béavogui, il est précisé que « les Loma se sont d’abord sédentarisés en pays Kouranko et Kissi vers 1570-1600, avant de descendre en trois vagues successives vers Macenta où ils n’ont trouvé sur les lieux aucune espèce de vie humaine, avant de rencontrer les Guerzé à l’Est. On parle de Malinké et Konianké au nord de Macenta. Les Konianké y avaient formé un royaume en 1864 notamment à Kouankan », enseigne-t-il.

LOMA

Selon lui, « le couplage du Toma avec le Konianké, communauté allochtone que la communauté autochtone Loma a accueillie à Macenta sont preuves tangibles de l’hospitalité légendaire des Toma que les soi-disant intellectuels veulent falsifier. On ne confond pas la création d’une organisation à la création d’un village », souligne Benjamin Béavogui. Plus loin, il prévient qu’en « attendant la réponse de la communauté Loma, ils mettent en garde ces personnes sous-marins qui veulent falsifier l’histoire de la fondation de Macenta. Ces fils résidents de Macenta à Conakry invitent les jeunes de la Guinée forestière et d’autres régions du pays à signer un pacte de paix et de développement pour freiner le repris identitaire en Guinée ».

Dans cette même déclaration, les jeunes « Loma encouragent l’Etat à poursuivre l’enquête déjà ouverte et accélérer la procédure judiciaire, afin de libérer les innocents et d’établir la vérité historique de la fondation de Macenta ».

Mais ils invitent également la communauté Toma-Manian à une confrontation intellectuelle pour élucider l’appartenance de la paternité de la ville de Macenta.

Albert Sovogui pour ziama.info

About Author

Abonnez-vous à notre newsletter