Ignace Deen : hommages de l’armée au colonel Mamady Condé, assassiné à Kindia

Armée guinéenne - Hommages au colonel Mamady Condé

Les forces armées guinéennes ont rendu un vibrant hommage, vendredi 30 octobre 2020, aux militaires tués à Kindia le 16 octobre 2020. Notamment, le colonel Mamady Condé, le commandant du bataillon spécial des commandos en attente du camp Samoreya et son neveu Mamadi Demba Condé du groupement des forces spéciales.

La cérémonie funèbre a eu lieu à la morgue de l’hôpital national Ignace Deen, en présence du ministre d’Etat chargé de la Défense, Dr Mohamed Diané et des officiers de l’armée.

Le défunt colonel Mamadi Conde est né le 15 octobre 1968 à Kissidougou, fils de feu Sékou Condé et de feue Nanfadima Kourouma et incorporé au sein des forces armées guinéennes le 1er janvier 1990. Il a suivi plusieurs formations militaires en Guinée et à l’étranger avant d’occuper plusieurs postes à la tête de plusieurs unités. « Un militaire de devoir et de grand courage », reconnaissent ses proches.

L’officier chargé des ressources humaines du BQG, le commandant Sékou Oumar Barry, a rappelé qu’il a été nommé commandant du bataillon spécial des commandos en attente de Samoreya, à Kindia, le 31 janvier 2019. « Il nous quitte après avoir effectué 30 ans, 9 mois et 15 jours de service sous le drapeau, laissant derrière lui 4 femmes et 9 enfants ».

Quant à l’adjudant Mory Hawa Camara du groupement des forces spéciales, un compagnon du sergent Mamadi Demba Condé né en 1988 , a indiqué que celui-ci a été incorporé au sein
de l’effectif des forces armées en 2011 et a suivi, lui aussi, plusieurs formations militaires en Guinée, au Burkina Faso, au Maroc, où il a décroché plusieurs diplômes.

« En 2018 il s’est porté volontaire pour participer au test de sélection au sein du groupe des forces spéciales. Après ledit test, il fut retenu par le commandement de cette unité pour ses qualités physiques, morales et techniques », dit-il. Et « le vendredi 16 octobre 2020, le sergent Mamadi Damba Condé, lors d’une mission d’interception des assaillants qui ont ôté la vie au commandant du bataillon spécial des commandos en attente, aux environs de 11h à Bondôkhôri dans la préfecture de Dubreka lors de l’accrochage, le brave soldat a pris une balle de 12,7 mm et a succombé quelques minutes après ».

Soldat discipliné, disponible, combatif, aguerri, il était aimé par ses chefs et ses compagnons. « Dans l’exercice de ta mission, tu es tombés au champ de bataille avec l’arme à la main en voulant sauver ton pays contre les assaillants qui ont voulu déstabiliser la quiétude de notre paisible population. Tu as sacrifié ta vie en sauvant ton pays. Saches que tu es mort, tu n’es pas mort inutilement mais dignement, car la plus belle mort pour le
soldat est de mourir vaillamment sous le drapeau », lui rend-on un hommage mérité.

 

ZZ

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