Les responsables algériens veulent jeter dehors leur peuple tout comme ils le font avec les subsahariens

Du jamais vu, un responsable algérien, en l’occurrence le Ministre de la Jeunesse et des Sport, Sid Ali Khali, s’est fendu, le 22 octobre 2020, dans une déclaration faite lors d’un meeting à Alger à faire fuir tous les fennecs d’Algérie.

Intervenant dans le cadre de la campagne référendaire, ce Ministre a déclaré à l’intention des Algériens « Nous allons construire un Etat conforme à la déclaration du 1er Novembre, un Etat démocratique et social dans le cadre des principes de l’islam. Pour la première fois depuis l’indépendance, nous avons constitutionnalisé la Déclaration du 1er Novembre et le Hirak populaire. Et celui qui n’est pas content n’a qu’à changer de pays », insistant même sur l’invitation à « changer de pays » en la répétant à deux reprises.

Grave dérapage verbal ! Pis, une provocation inutile de la part de celui qui est censé mobiliser les électeurs pour participer massivement au référendum sur le projet de la révision de la Constitution.Des propos qui ont suscité une vive polémique à laquelle la toile n’a pas tardé à se déchaîner contre ces déclarations scandaleuses en s’en prenant de manière virulente à Sid Ali Khaldi.

Ce Ministre algérien devrait savoir qu’on ne s’improvise pas tribun et cela, beaucoup d’hommes politiques algériens devraient le comprendre une fois pour toute. Ces derniers ne maîtrisant pas l’art de l’improvisation dans le discours politique, se tirent une balle à la patte dès qu’ils sont titillés par le désir de titiller l’applaudimètre. La dernière bourde du Ministre de la Jeunesse et des Sports est à inscrire d’ailleurs dans ce registre, sinon comment expliquer qu’il verse dans la négation de l’autre et le discours d’exclusion pour faire la promotion d’un texte qui se veut rassembleur et surtout la pierre angulaire de l’Algérie nouvelle.

De son propre gré et en raison de son excès de zèle, Sid Ali Khaldi est un des représentants du pouvoir algérien qui a prouvé à l’opinion publique nationale et internationale qu’il peine à se départir des pratiques et des vieux réflexes du régime, à savoir l’arrogance et le mépris envers ceux qui ne partagent pas l’unanimisme ambiant.

Farid Mnebhi.

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