Fête du 8 mars en Guinée: « les cas de viols méritent d’être punis et condamnés », lance Mme Bilga Koivogui

Les Guinéennes ont célébré le 8 mars 2020 au Palais du peuple de Conakry, la journée internationale des droits des femmes. Avec le thème : « Je suis une nouvelle génération, levez-vous pour les droits des femmes ». A cette occasion, Mme Bilga Koivogui, cheffe service Genre et Équité au ministère de l’Environnement, des eaux et forêt, a magnifié « les braves dames qui sont tombées pour la défense de l’intégrité territoriale comme Mme Micheline Lamah, Maman Kassory Bangoura (…) ».

Fière du déroulement de la fête avec ses cortèges de joie et d’ambiance, elle a déclaré : « nous demandons l’équité dans le gouvernement, parce que cette journée est en lien avec la nouvelle constitution qu’on parle aujourd’hui. Car, cette constitution parle de la prise en compte des questions des femmes. Pour nous, aujourd’hui est un jour de plaidoyer à l’égard des décideurs pour que toutes les préoccupations des femmes de la Guinée soient prises en compte. Surtout la particularité de cette célébration est que tout le monde est venu en uniforme « Forêt Sacré ». En plus de cela, il y a plusieurs femmes qui occupent les postes de prise de décision dans le gouvernement. Cela est une avancée », dit-elle.

Parlant des cas de violences exercées sur les femmes, elle est montée au créneau pour condamner ces actes d’un autre âge : « les cas de viols méritent d’être punis et condamnés. Moi je considère cela comme un crime crapuleux. Parce que, faire des sales besognes contre des mineures, fillettes, filles et femmes, ces auteurs doivent être sanctionnés à la hauteur de leurs forfaitures », lance-t-elle aux autorités compétentes.

Selon elle, les mamans sont concernées par ses cas de violes, mais il y a certaines formes de viol dont les femmes ont peur de dénoncer à cause des pesanteurs socioculturelles du pays. « Il y a plusieurs formes de viol, il y a des viols sexuels, physiques, moraux (…) », dénonce-t-elle.

Pour conclure, Mme Bilga Koivogui lance un appel au chef de l’État de tenir compte des préoccupations des femmes guinéennes dans la nouvelle constitution.

« Parce que nous, nous voulons la nouvelle constitution pour quoi ? Pour que les besoins des femmes guinéennes soient prises en compte. Car, les femmes de Guinée souffrent, les jeunes et les femmes sont les plus marginalisés », conclue-t-elle.

 

 

Albert Sovogui pour ziama.info

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