Guinée: Kozo Zoumanigui dénonce une propension outrancière à l’ethnie

Ancien ministre de la République de Guinée sous le général Lansana Conté, écrivain et membre du PDG, Kozo Zoumanigui intervient souvent, via sa page Facebook, sur les questions brûlantes de l’Afrique, notamment de la Guinée. C’est le cas, ici, où il interpelle les consciences sur le répli communautaire ou ethnique. Lisez :

Je constate une propension rampante voire même outrancière à l’ethnie même simplement considérée comme gardienne du temple, de valeurs anthropologiques (culturelle) particulière (spécifique), à ne pas confondre avec un certain particularisme bloquant ou égoïste.

Afin de ne pas s’éterniser dans le débat, j’irais droit au but.

La raison inavouable qui en fait, un point à débattre dans nos sociétés post coloniales, est fort simple à comprendre.

C’est un sujet susceptible de nous distraire durablement si seulement, un tant soit peu, nous ne savons pas faire la part, entre l’urgent et le moyen ou le long terme.

Qu’on connaisse, reconnaisse ou même revendique ses origines, ses géniteurs, qu’on veuille prouver son attachement à son terroir ou à une région spécifique, peut s’entendre mais, que l’on cherche subtilement à faire accepter par les autres l’extraordinaire lié à soi, un bonus impératif à votre actif, relève du hazard.

Qu’est-ce-qui est recherché vraiment ? Le taux d’utilité sociale, à mon avis.

Intellectuels, ouvriers, instituteurs, paysans, médecins ou techniciens de surface vous méritez tous, de la Nation très peu différente, de la Patrie.

Ahmed Sékou Touré djafounouka d’origine né à Faranah, Saïfoulaye Diallo descendant de féodal théocrate, avaient une certaine idée de la Patrie Africaine dans le concert international.

Fidèle Castro Cubain d’ascendance espagnole, Ché Guevara fils de bourgeois d’origine Argentine, avaient fait un choix de vie, la Révolution à Cuba, chez tous les Peuples opprimés de par le monde.

Mêmes Charles De Gaulle d’origine Lilloise précisément de Colombey les Deux Églises et Jacques Chirac de Corrèze (négative au référendum de 1958) tous deux gaullistes, avaient une certaine idée de la France qui n’enlevait rien à leurs origines provinciales, tout en ayant leur France Commune, à fleur de la peau face, à ce « machin » des américains appelé, ONU.

Tous sont ou étaient unanimes, qu’il n’y a de politique que celle fondée, sur la réalité.

Il est hasardeux qu’on pense que la nôtre, soit indiscutablement tributaire d’un multipartisme qu’il fusse, modéré ou à tout vent.

On enseigne dans toutes les sagesses, « qu’entre deux maux, il est judicieux de choisir le moindre ». Nous avons vécu et pratiqué le pluralisme puis nous avions amorcé, la mise en oeuvre méthodique, du Part-État triomphant en Chine.

Nous devons sortir du jeu à somme nul, que l’Occident nous propose en tant que pays libres.

Le piège lexicoloque impérialo-néocolonialiste conçu dans le schéma d’un État jacobin qui se referme constamment sur nous : « Dictateur corrompu, congénitalement miséreux », chaque fois qu’on s’adresse à nous et à nos dirigeants.

Notre problème se complique insidieusement par la manipulation identitaire (ethnie, tribu, région, préfecture, sous préfecture, district, secteur etc..), autrement politisée et à haute dose.

On pense que ça n’arrive qu’aux autres. L’agitation politique effrénée, les troubles ou perturbations socio-syndicales récurrents sinon, à répétition.

Arrêtons le lavage de cerveau tenté, cessons les exercices plus ou moins grandeur nature, de réécriture de notre Histoire qui est loin d’être honteuse, écrite et contée par d’impartiaux et spécialistes ainsi que Nationaux.

Disons aux générations à venir qui ne sont que nos frères, nos enfants et nos petits-enfants que, la Révolution nous avait amené au stade de l’Africain de Guinée véritable (conférence épiscopale de 1990).

Disons à nos enfants et pour tous nos descendants que, dix-huit années après notre accession à l’Indépendance, le 22 novembre 1970 notre pays à été agressé par une coalition impérialo-néocolonialiste et que, nous sommes sortis victorieux.

Ne nous ne trompons jamais de cible. Après le colonialisme (28 septembre 1958), nous avons à faire davantage à l’impérialisme, le néocolonialisme qui malheureusement peuvent muter parfois en un national et l’état arriéré de notre économie (pauvreté).

Cessons de donner des ordres, à la vie.

Retenons pour ma part que, la politique est la saine appréciation de la réalité.

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