Barrage de Souapiti: sommés d’être déguerpis le jeudi 22 août, les riverains haussent le ton !

L’Union pour la défense des sinistrés de Souapiti (UDSS) dénonce le préavis des opérations de déguerpissement des riverains du fleuve Konkouré sur lequel le gouvernement construit le barrage Souapiti. Le délai de cette menace de déguerpissement expire le jeudi 22 août prochain.

Le porte-parole des  »sinistrés » de Souapiti, Me Oumar Aissata Camara a dit en conférence de presse que « c’est une trahison que nous avons constatée de la part du projet Souapiti. Après avoir passé un accord écrit dont le contenu était de ne plus communiquer avec les médias, mais d’aller sensibiliser nos parents pour qu’ils soient désormais rassurés que tout ira bien, qu’on ne va plus les surprendre dans le processus du déguerpissement. Mais on a appris sur le terrain que le projet veut éminemment, coûte que coûte que les populations bougent le lendemain même pendant que nous sommes sur le terrain », regrette-t-il.

« Alors on n’a pas pu comprendre cela et sachant que l’accord a été passé entre eux et nous, nous avons voulu qu’ils nous donnent des explications ou alors qu’ils continuent à patienter. Mais malheureusement, on a vu qu’ils s’engagent dans leur logique, qui est d’aller coûte que coûte au déguerpissement. C’est ce qu’on na pas digéré, c’est pourquoi finalement nous vous donnons les informations qu’il faut », dit-il à la presse.

Selon lui, ils ont été victimes d’intimidation. « Dans la localité de Konkouré, on a vu le préfet, M. Amadou Sadjo Diallo, qui a qualifié un jeune de chien, de maudit, de mal éduqué. Et puis, il y a le représentant du ministère de l’Administration du territoire qui dit coûte que coûte qu’il faut que les gens déguerpissent le lendemain même ».

Me Oumar Aissata Camara accuse également le directeur de l’Environnement et du développement durable, M. Keita, qui serait « le principal responsable. Le directeur général de Souapiti qui nous avait fait comprendre autour de la table qu’il est innocent et qu’il avait une bonne foi de nous comprendre. Mais M. Kéïta, lui, tout le monde le connait. Il est en train de mentir aux populations », insiste-t-il.

Il conclut que le déguerpissement ne peut pas avoir lieu, « dans la mesure où les gens ne sont pas rétablis dans leur droit ».

Albert Sovogui pour ziama.info

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