Guinée: très proche de la réalité… (par Aboubacar Camara)
En Guinée, il y a:
– Beaucoup de scolarisés mais peu de lettrés;
– Beaucoup de lettrés mais peu d’intellectuels;
– Beaucoup d’intellectuels mais peu de patriotes.
Ces lignes ont une forte connotation métaphorique, donc attention !!!
J’ai envie de dire aux guinéens que les réalités de la vie sont métaphysiques. La réalité de la vie politique en Afrique est:
– Opposant aujourd’hui, oppresseur demain;
– Oppresseur aujourd’hui, opposant demain.
Mais de qui se moque t-on?
La réalité est que opposant et dirigeant sont deux éléments variables chacun pouvant occuper la place de l’autre à un moment de la vie, donc attention. Seul le peuple est une constante et invariable qui subit d’une manière ou d’une autre, les dérives des dirigeants et opposants.
C’est pourquoi la nécessité est aujourd’hui plus qu’impérieuse à ce que cette réalité soit viabilisée auprès de tout le peuple afin que celui-ci comprenne toute son importance dans ces mouvements de vagues que nous connaissons de nos dirigeants et opposants.
Revenons-en au peuple!
L’espoir et l’amour sont les deux forces les plus puissantes au monde, la peur n’empêche pas le danger!!! celui-ci doit être combattu et non esquiver, le peuple a peur de sa propre ombre au point qu’elle désaltère sa réflexion et sa réactivité. Faites un peu le tour dans les différents pays du tiers monde, nous avons presque les mêmes problèmes structurels et infrastructurels. Nous sommes dans la bouche du diable et nous jouons de façon spectaculaire à son »Jeu »: « faire la même chose tous les jours et s’attendre à un autre résultat » le signe précurseur de la folie n’est-ce pas?
Les citoyens, nous dépouillons nos futurs dirigeants de toute leur substance humaine, réactionnelle et familiale avant même qu’ils ne soient aux affaires et, nous nous efforçons à dire le contraire en sachant bien que c’est faux.
Comment voulez-vous qu’un Président gère bien le pays si, lors de sa quête du pouvoir vous l’aviez contraint à jouer sur la corde ethnique?
Comment voulez-vous qu’un Président s’en sorte s’il doit son élection à une communauté et non aux militants ?
En guinée, comme dans nombre de pays africains, cette réalité est plus que palpable; Lansana CONTE pouvait épuré la capitale des taudis mais, il a été freiné par la même corde, Alpha CONDE ne fera rien pour déloger les occupants de la Casse Madina ou de Kenien, devinez le reste et j’en passe!!!
Élargissez à une plus grande échelle cette analyse, vous verrez l’impact négatif de nos agissements sur nos dirigeants parce que tout simplement nous leurs disons avec des propos dithyrambiques, qu’ils sont l’émanation de l’ethnie, qu’ils doivent défendre celle-ci en lieu et place du peuple, et de temps en temps, nous leur faisons croire à ce postulat en décrétant quelques crises créées de toute pièce et voici l’ethnie à leur chevet et le tour est joué. Quels stratèges sommes-nous!
Comme dirait l’autre, on n’est pas prêt encore. Ne vantez pas votre jus de fruit au marché, faites le goûter aux gens et leur langue se chargera de votre promo. Quand la chèvre est présente, il ne faut pas bêler à sa place.
Qu’on ne nous cite plus les miracles de saint Amable, dont les gants et le chapeau furent portés en l’air pendant tout le voyage qu’il fit à pied du fond de l’Auvergne à Rome. Laissez pourrir tous les livres remplis de pareilles inepties.
Le peuple, nous sommes victimes de nous mêmes, changeons tout de suite, ils feront autant sans attendre une minute.
#MoToCo (#Mouvement_Tous_Coupables)
#AquiLaFaute?
Par Aboubacar Camara
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