Célébration de la journée de l’Afrique: ce que pense un éditorialiste guinéen de l’avenir du continent

L’Union africaine a célébré le 25 mai dernier, la date commémorative de sa création. qui remonte en 1963.’’L’Afrique est le continent de l’Avenir sur lequel repose l’espoir du monde entier. En 2030, elle aura près de 60% de sa population jeune’’. Mais, ce continent a encore du mal à se relever. Il continue de subir la répression économique de la part de ceux (Europe-Amérique) qui le dirigent de loin. Tels sont les cris de cœur que pousse, Aboubacar Camara éditorialiste, 1er vice-président de la Confédération Africaine des Radios et Télévisions Indépendantes (CARTI). Le contenu de son opinion est d’une portée importante. Lisez !

Le Paradoxe Africain…

L’Union africaine vient à Bruxelles pour chercher les financements pour résoudre les problèmes de l’Afrique. Quel paradoxe !

L’Afrique hyper balkanisée avec près de 2500 ministres contre 13 pour tous les États unis d’Amérique. Chaque pays de l’Afrique est un obstacle pour le développement de l’autre. Les frontières nous étouffent. À défaut des États unis d’Afrique, nous pouvons avoir les gouvernements d’union en marche vers la fédération des États.

Il nous faut impérativement une monnaie commune, nous pouvons nous servir des expériences existantes et convenir d’un nom transversal. Dans les années 70, la Malaisie enviait la Côte d’Ivoire sur plusieurs plans aujourd’hui elle est une puissance régionale, le Cambodge a pris ses premiers plans d’ananas en Guinée avec notre bénédiction, aujourd’hui, il excelle dans cette culture.

Nos dirigeants bloquent le développement, car ils continuent à vouloir balkaniser l’Afrique à outrance. Les 4 pays appelés à gérer le monde dans quelque temps, trois parmi eux sont des fédérations (les États Unis, La Russie et la Chine) avec l’Europe. L’Afrique risque d’être à la marge de l’histoire une fois de plus à cause de la mesquinerie de nos dirigeants à s’éterniser sur les questions inutiles, du moins utiles pour leur seul pouvoir.

Il nous faut un projet de fédération des États Africains. Les peuples africains, vous avez un très grand rôle à jouer dans la réalisation de ce projet qui sera sans nul doute la voie pour l’Afrique et ses enfants.

L’Afrique est le continent de l’Avenir sur lequel repose l’espoir du monde d’entier. En 2030, elle aura près de 60 % de sa population jeune. Un atout, si on sait s’y prendre et une faiblesse si on veut se faire conter l’histoire. Nous avons tout pour un développement rapide et efficace en termes de ressources naturelles, le seul handicap, ce sont les Hommes. Nous n’avons rien appris de notre passé (la traite négrière, l’esclavage, les guerres intestines, etc.).

L’Afrique a été morcelée pour avoir justement les problèmes auxquels elle est confrontée aujourd’hui, il nous appartient de transcender nos divergences et nous unir sur nos valeurs qui sont d’ailleurs identiques. Notre plus grand malheur est d’avoir des dirigeants qui ne voient pas au-delà de leur nez, aucune vision. Tous s’agrippent sur des considérations mesquines, la réussite personnelle, le progrès dans un seul sens.

Tous les dirigeants qui ont voulu se lever contre le diktat de l’occident dans leur pays ont été par la bénédiction de certains enfants de celui-ci trahis par leur peuple, ensuite chassés comme des moins-que-rien au mieux et tués au pire.

Arrêtons de se leurrer, aucun pays africain ne pourra se tirer seul dans ce trou à rats, il nous faut une union sur plusieurs axes de la vie si la totale n’est pas encore possible. Si les États unis, la chine et la Russie ont pu le faire, il n’y a pas de raison qu’on ne puisse pas faire autant. Rêvons grand…

À qui la faute?

 

Aboubacar Camara
Coordinateur général du groupe Gangan
Secrétaire général de l’URTLEGUI
Premier vice-président de la CARTI

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