Réconciliation: »comment pouvons-nous créer un avenir de paix si nos identités différentielles doivent être instrumentalisées à des fins politiques ? » (Mgr Vincent)
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Après cinq ans, le rapport sur la réconciliation a été présenté le 29 juin 2016 de façon solennelle la commission provisoire de réflexion sur la réconciliation nationale (CPRN). Après avoir acquis, dit-on, des expériences d’autres pays qui ont expérimenté les processus de réconciliation nationale.
« Nous avons sillonné toutes les préfectures pour expliquer notre mission », déclare Mgr Vincent Coulibaly, co-président. Qui reconnait que « notre pays ne peut prospérer en faisant fi de son passé qui n’a pas été que glorieux ».
Mais pour réussir leur mission, ils se sont posé assez de questions: « Comment pouvons-nous construire ce pays si chacun d’entre nous a son interprétation de l’histoire ? Comment pouvons-nous créer un avenir de paix si nos identités différentielles doivent être instrumentalisées à des fins politiques ? Comment pouvons-nous éviter la répétition des violences inouïes qui ont endeuillé notre peuple si nous n’avons pas de mémoire ? Comment pouvons-nous recréer le contrat de protection entre les citoyens et l’Etat si la justice ne nous inspire pas confiance et si le citoyen ne se sent pas suffisamment protégé par ses forces de sécurité ainsi que par son administration ? », s’interroge-t-il.
Conclusion: « ne nous leurrons pas. La Guinée a besoin de vérité, de justice, de réparations et de réformes institutionnelles profondes pour assurer un développement serein au service des générations futures », croit fermement la CPRN.
Amara Camara
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