La grève continue: »Si vous reculez cette fois-ci, le syndicat est mort » (Mansaré)
Les centrales syndicales ne désarment pas. Après avoir rejeté la proposition du gouvernement, remobilise encore la troupe. Ce mercredi 17 février 2016, les têtes brûlées de la CNTG et de l’USTG, face à de nombreux travailleurs insatisfaits, ont promis de continuer le combat.
Le secrétaire général de la CNTG, Amadou Diallo, souvent soupçonné de collusion avec le pouvoir, a rassuré : «Nous ne reculerons jamais. Pas de recul. Passons à la vitesse supérieure. Nous sommes là aujourd’hui devant vous pour vous faire le compte rendu », lance-t-il.
Il dénonce l’attitude du gouvernement qui, depuis que la grève a été lancée le 15 février, n’a daigné inviter l’inter-centrale CNTG-USTG hier.
«Nos camarades se sont rendus dans les locaux de la Fonction publique. Ils ont entamé les négociations. Mais très malheureusement, la proposition qui a été soumise à la partie syndicale pour un premier temps n’a pas été satisfaisante», annonce-t-il.
Selon lui, c’est des propositions qui n’ont aucun contenu significatif. « Rien n’est daté, rien n’est précis », regrette-t-il.
Donc la grève doit continuer. Mais Mamadou Mansaré porte de griefs au niveau du transport. Il déplore la fluidité de la circulation qui a été constatée dans certaines parties de Conakry.
«Vous avez constaté aujourd’hui que certains taxis et magbanas (minibus, Ndlr) ont commencé à circuler. Certains travailleurs de banques et autres fonctionnaires ont commencé à avoir peur. Donc on vous met en garde. Si cette fois-ci vous reculer, le syndicat est mort. Si vous reculer, on ne parlera plus de grille salariale en Guinée ni de protection sociale », se plaint-il.
Lisa Bangoura
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