Guinée : fin d’une formation sur le devoir de la dignité de l’avocat

Louis Weinling-Gaze, élève avocat au Barreau de Toulouse

L’association des jeunes avocats de Guinée (AJAG) vient d’organiser à la Cour d’appel de Conakry une formation à l’endroit d’une cinquantaine de jeunes avocats. Le formateur, Me Mohamed Traoré, a décliné les objectifs de cette première session.

« Il s’agit d’échanger avec une cinquantaine de jeunes confrères sur le devoir de la dignité de l’avocat, cette obligation qui est faite à l’avocat de s’abstenir de tout comportement, de tout acte qui pourrait amoindrir ou affaiblir le respect qu’il inspire aux clients, aux justiciables et au public de façon générale. Ce devoir de dignité lui interdit, par exemple, du démarchage de la sollicitation de clientèle et de faire une publicité qui ne soit pas nécessaire à l’information du public », explique le formateur.

D’après l’ancien bâtonnier du Barreau de Guinée, la profession d’avocat permet bien sûr la publicité à l’avocat, mais dans le strict respect de l’information du public. « Il y a aussi le secret professionnel que nous avons abordé, l’avocat dans l’exercice de sa profession reçoit certain nombre d’informations tant de la part de son client que de la part de l’adversaire de son client ou de l’avocat de celui-ci », précise-t-il.

Me David Béavogui, avocat au Barreau de Guinée et secrétaire général des jeunes avocats de Guinée, a dit: « le bureau exécutif sous la houlette de Me Moussa Diallo, a pris à bras-le-corps dès son investiture la formation des avocats et surtout particulièrement les jeunes avocats. Il est parti d’un postulat que les avocats ne connaissent pas les principes généraux qui régissent leur profession. Il y va non seulement de l’intérêt de l’avocat, mais aussi du personnel judiciaire, pourquoi pas des clients et du public. C’est pourquoi nous avons initié une série de formations à l’endroit des jeunes avocats et de tout le corps du métier en général ».

« Nous voulons que l’avocat guinéen soit compétitif, compétitif dans la mesure où, il doit connaître non seulement les instruments qui gouvernent sa profession, mais aussi les principes de fonctionnement des autres barreaux de la sous-région, mais aussi de l’étranger. C’est même le début du déclenchement d’une séries de formation à l’endroit des jeunes avocats de tout le corps du métier en général, qui concerne la dignité de l’avocat, le secret professionnel, l’avocat dans ses rapports avec ces confrères, ses clients, les magistrats. Il y a également l’avocat et la fixation des honoraires, les conflits d’intérêts. Ce sont trois séries de formation qui sont en cours, qui doivent se dérouler dans ce mois d’octobre et les autres mois qui suivent », explique t-il.

Louis Weinling-Gaze, élève avocat au Barreau de Toulouse, a livré ses sentiments: « cette formation est une bonne chose. Car, on sait bien que les avocats ont toujours ces besoins de formation, se former pour tendre vers toujours plus de déontologie. Parce que le droit évolue, c’est pour cela que les avocats évoluent avec lui ».

Albert Sovogui pour ziama.info

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