Dialogue politique: l’opposition se donne le temps de « réfléchir » avant d’accepter la main tendue du gouvernement

Le mardi 26 mai, l’opposition guinéenne s’est retrouvée pour discuter de la main tendue du gouvernement guinéen pour la reprise du dialogue politique.

Et dans la même veine un courrier leur a été adressé par le ministre de la Justice, Cheick Sacko, qui réitère la volonté du gouvernement à se retrouver autour de la table de dialogue.

Mais l’opposition qui se dit ouverte au dialogue, ne voudrais pas d’un dialogue faire-valoir. «Nous voulons d’un dialogue sérieux, sincère et structuré pour permettre d’aboutir à la sortie de crise», conditionne le porte-parole de l’opposition.

Car après examen du courrier du ministre, l’opposition dit avoir trouvé quelques sujets qui méritent des réflexions. «Nous avons notamment constaté qu’aucun calendrier n’y est proposé pour la reprise du dialogue et qu’on nous suggère nous-mêmes des propositions concernant le calendrier de dialogue. Nous avons estimé que l’ordre du jour qui y figure est nettement insuffisant et ne prend pas en compte toutes les préoccupations de l’opposition», déclare Aboubacar Sylla.

Les leaders présents à cette rencontrent déplorent que la présence du facilitateur ou du représentant de la communauté internationale n’est pas incluse dans cette lettre. Ils excluent toute idée de boycott, mais se donnent le temps d’aller consulter leur base. Le temps notamment pour eux de « réfléchir » dans les 48h.

«Nous sommes ouverts au dialogue. Nous avons toujours été demandeurs de dialogue. Nous avons fait aussi des manifestations pour le dialogue, nous avons subi des violences pour le dialogue», argumente M. Sylla. 

Un combat pour une bonne gouvernance politique, économique et sociale de la Guinée. «Nous sommes une opposition qui croit que le dialogue permet d’éviter les crises», conclut-il. 

Alphonse Léno

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