Grand mufti de Fayçal : les propos qui risquent de faire des vagues dans certains milieux…politiques
Les propos de l’imam de la grande mosquée Fayçal risquent de faire des vagues dans certains milieux…politiques. El hadj Mamadou Saliou Camara ne s’est pas montré que religieux.
Son message aux acteurs politiques est sans commentaire : «Aujourd’hui, Dieu a confié la destinée de notre pays à Alpha Condé. Il n’est pas du RPG, il est tout court un Guinéen et il est le père de tous les Guinéens. Il est le père de l’UFDG et le père de l’UFR. Il est le père d’El hadj Cellou Dalein Diallo, le père de Lansana Kouyaté. Celui qui insulte Alpha Condé, tu as insulté ton père, ton frère ou encore ton président. Que le Tout-Puissant l’assiste dans la gestion de notre pays», prêche-t-il.
Mais le message est beaucoup orienté vers «ceux qui cherchent le pourvoir ». Pour le grand mufti «quand ton ami l’a, il faut le respecter et respecter les lois. Le jour où tu deviendras président, les autres aussi vont te respecter. Au contraire, une fois que tu accèdes au pouvoir, Dieu va doubler ce qui tu faisais à ton ami pendant qu’il était au pouvoir. Alors, dans ce cas, le peuple de Guinée n’aura aucun bénéfice », assène El hadj Mamadou Saliou Camara.
Comme par une sainte coïncidence, avec les manifestations annoncées de l’opposition, l’homme de dieu estime que si la lutte anarchique pour la conquête du pourvoir continue, le développement ne verrait pas le jour. «On doit arrêter cette lutte politique pour sauvegarder les acquis du pays. Nous ne voulons pas qu’un seul Guinéen meurt. Nous ne souhaitons pas qu’il y ait des manifestations de rue. On ne veut pas l’esprit de division. Celui qui cherche le pouvoir pour diviser les Guinéens, que Dieu ne le lui donne pas. C’est Dieu qui sait comment il fera pour ne pas qu’il prenne le pouvoir. C’est Lui seul qui sait s’il va le tuer ou pas. S’il va lui refuser le pouvoir ou pas. La religion dit que chaque chose à son temps. L’opposition doit être respectée, ce sont des Guinéens qui cherchent le pouvoir. Cependant, s’ils doivent être respectés, celui qui a eu le pouvoir, doit être aussi respecté », lance l’imam. A bon entendeur, salut !
Alphonse Léno
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