Du rififi à l’UFDG: deux gros mécontents dénoncent (encore) le tohu-bohu dans le parti

Celloud-diallo-Des membres du bureau exécutif de la principale formation politique de l’opposition -UFDG- se sont fait voix, pour dire que les problèmes auxquels ce parti a été confronté ces dernières années n’ont jamais été abordés et traités dans le cadre d’un débat interne permettant une gestion démocratique du parti.

Pour Elhadj Bokar Bokoum et Saky Camara, « la rencontre de réconciliation entre les deux premiers responsables du parti à Dakar en juin 2014, était une occasion inespérée pour discuter de la gestion de la plus grande formation politique de l’opposition de notre pays. A cet effet, le forum des cadres de l’UFDG avait préparé un document de synthèse sur la base duquel un débat aurait pu être ouvert. Malheureusement, la rencontre de Dakar a été limitée à une simple réconciliation de personnes », dénoncent-ils.

Plus loin, ils déplorent que le « dernier congrès de l’UFDG a été également une occasion ratée pour traiter des vrais problèmes du parti ».

Au lieu de débattre des grandes questions, notamment l’opportunité d’aller aux élections présidentielles ou non, l’examen et le toilettage des textes régissant l’organisation et le fonctionnement du parti (Statuts et Règlement intérieur), ce congrès se serait « contenté de n’avoir pour unique but, que le plébiscite d’EL Hadj Cellou Dalein Diallo comme président de l’UFDG pour les 5 prochaines années et son investiture comme candidat du parti aux élections présidentielles de 2015 ».

« A ce jour, les quelques résolutions issues de ce congrès et les listes des nouveaux dirigeants du parti n’ont toujours pas été publiées. Il en avait d’ailleurs été ainsi lors du congrès de 2008. On se souvient juste de la publication d’une note de service signé du président du parti El hadj Cellou Dalein Diallo indiquant les membres du bureau exécutif (plus de 300 personnes). Les Statuts prévoyaient 175 personnes élus par le congrès et non désignés, en plus des 15 membres de droit art 16 », regrette les deux frondeurs (?).

Mais à les lire, il se dégage une volonté de réfonte du parti qui ne respecte les règles du jeu à l’interne alors qu’il veut démocratique. « Des propositions de texte ont été conçues à cet effet, et distribuées pour corrections et amendements éventuels. Il existe pour les Statuts plusieurs versions de 24, de 28, de 29 et de 48 articles. Il n’y a jamais eu de textes définitifs des Statuts et du Règlement Intérieur soumis et adoptés par un congrès ou un Conseil National quelconque, ni en 2008, ni en 2015 », indiquent-ils.

« Aujourd’hui, on constate que le conseil politique s’est substitué au BE pour diriger le parti et prendre toutes les décisions importantes en lieu et place de celui-ci. Pire, des sanctions sont prises sans tenir compte des dispositions du Règlement Intérieur. En effet, le 4eme vice-président sanctionne le premier alors que l’art 65 du Règlement Intérieur dispose dans son dernier alinéa que la sanction est prononcée par l’organisme supérieur (pour le premier vice-président c’est donc le président qui aurait dû signer la décision qui le sanctionne) ».

Amara Camara

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