Criminalité à Matoto : les « points noirs » ciblés par les autorités
Matoto
L’insécurité refait surface dans la plus grande commune de la capitale guinéenne, Matoto, où la situation inquiète plus d’un. La première autorité, en commun accord avec le procureur de la République près le tribunal de Mafanco, a convoqué samedi 19 novembre 2022, une réunion de sensibilisation et d’échanges avec l’ensemble des acteurs concernés, c’est-à-dire les chefs de quartiers, des secteurs, les débarcadères, les transporteurs, les services de sécurité (…), pour lutter contre le phénomène de criminalité dans sa zone de juridiction.
Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Mafanco, Kanfori Ibrahima Camara, a rappelé que ces derniers temps, il y a une recrudescence de crimes dans la commune de Matoto. « Il y a eu trop de découvertes de corps sans vie. Et, M. le maire et moi, nous avons initié cette rencontre pour essayer d’harmoniser les idées afin que les responsabilités soient situées. Et, pour mettre fin à cela, nous avons jugé nécessaire de regrouper les chefs de quartier, les syndicats, les conducteurs de motos-taxis, toutes les compétences de la société pour qu’une solution soit trouvée à ce problème ».
Parlant des dispositions à prendre pour freiner ce fléau dans la commune de Matoto, le procureur a précisé : « on va cibler les zones de prédilections de ces malfaiteurs qui sont les maquis, les bars, les boîtes de nuit qui foisonnent dans les quartiers et on va essayer de réglementer le fonctionnement de ces lieux là. Aujourd’hui, c’est regrettable de constater qu’il y a une sorte de drogue qui se consomme à un niveau large par la jeunesse qu’on appelle communément Kusch. Donc, vous avez constaté ces derniers temps beaucoup de jeunes en meurent et cela a été aussi discuté. Nous essayons maintenant de prendre des dispositions draconiennes afin de dépister les vendeurs et les consommateurs pour que nous puissions diminuer le nombre de criminalité dans la zone », promet-il.
Le maire Mamadouba Tos Camara a donné des instructions fermes pour démanteler tous les nids de bandits : « j’ai donné de nouvelles instructions. On va prendre une décision et on va mettre une commission mixte. Nous allons informer la haute autorité pour que ces opérations commencent. Mais quand nous allons interpeller un citoyen dans un quartier, la responsabilité de tous ceux qui sont là-bas sera située. Parce que si vous voulez mener des enquêtes, il faut mener des enquêtes. Mais ce qui est déplorable, il ne faut pas qu’on mette main sur les fauteurs et que le lendemain on les retrouve encore dehors. Ça a été le cri de cœur de certains responsables, de certains citoyens. Je pense que c’est tombé dans de bonnes oreilles et M. le procureur a pris toutes les dispositions », rassure-t-il.
Albert Sovogui pour ziama.info
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