Tribune : le monde culturel affligé par la mort de Mamady Kouyaté alias Kountoko (Par Mamady Kansan Doumbouya)

Kountouko

Mamady Kouyaté alias Kountoko l’homme qui a sacrifié sa vie au service de la promotion de la culture s’éteint et crée un vide dans le monde culturel.

Quand un être cher s’en va, chacun aimerait trouver les mots qui soulagent ou réconfortent celles et ceux qui sont touchés par le deuil. Cette sélection de textes sur la mort sous forme de poèmes peut vous aider à trouver l’inspiration dans un moment douloureux, au cours duquel, souvent, l’esprit se brouille. Depuis l’annonce de cette nouvelle, les beaux discours n’ont jamais manqué.

Les éloges ont plu, les condoléances n’ont jamais taries. En ces moments, il m’est difficile de placer un mot suite à la mort de Kountoko, celui qui a passé le clair de son temps au service du monde entier.  Un humoriste hors pair, un véritable monument du cinéma. Chacun de nous souhaite avoir un vibrant hommage après notre mort. Cette vérité est indéniable.  Mais la question qui taraude les esprits, c’est pourquoi nos grands noms (artistes, footballeurs, écrivains et scientifiques) meurent dans la misère sans soutien ?

Pourquoi après leurs rappels à Dieu, les sacs de riz, des bœufs et de l’argent tombent dans les familles mortuaires ? Où sont ces bonasses pendant que le malade est abandonné dans son lit de malade ? À quoi bon de donner des vivres après la mort pour un snobisme ?  Est ce qu’il n’est pas nécessaire aujourd’hui de mettre en place un idéal sociétal, créer des structures étatiques ou associatives pour prendre en charge les artistes ou mettre en place une convention collective pour le bien-être de nos artistes, cinéastes ou bien d’autres.

En tout cas le président de la transition, chef d’État, chef suprême des armées a donné le ton pour son admiration à l’égard des hommes de culture. La rencontre entre le président Mamadi Doumbouya et les hommes de culture en est une parfaite illustration. Depuis 1984, la Guinée est un oiseau de mauvaise augure pour la protection des hommes de culture. Qui ne se rappelle pas des conditions misérables dans lesquelles certains artistes ont trouvé la mort ?

Dans ce tableau sombre, on peut citer des figures comme : Bangaly Bengady acteur de Ben Sodia, Kabinet Kouranko de Bonsodia, Grand Kendeka et tant d’autres qui sont partis dans l’anonymat.

Les mots me manquent en ces moments solennels, émotionnels depuis la mort de Kountoko qui a regagné sa dernière demeure dans son village Fadama Nafadji dans la sous-préfecture de Banfelé. Au nom de ma famille et en mon nom personnel, je présente toutes mes condoléances à la famille culturelle, biologique, professionnelle de feu Mamady Kouyaté allias KOUNTOKO. Une bibliothèque du cinéma s’écroule à jamais.

Mamady Kansan Doumbouya

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