Guinée: naissance d’un réseau national des organisations féminines sur la gouvernance foncière

ReNOFF-G

Le réseau national des organisations féminines sur la gouvernance foncière en Guinée (ReNOFF-G) a lancé officiellement ses activités. La présidente de l’ONG C-DEV, Mme Nintabou Barry, a déclaré que l’initiative vise à mettre en place ce réseau lors d’une table-ronde de concertation organisée le 3 juin dernier. L’une des recommandations de cette table ronde portait sur la mise en place d’une synergie d’actions entre des organisations des femmes afin de porter un plaidoyer sur le plan national et communautaire par rapport à l’accès des femmes aux fonciers, à l’image des autres pays de la sous-région, notamment le Niger.

Selon elle, un grand défi est à relever par rapport à l’accès sécurisé des femmes aux fonciers. « On a eu à mener une étude légère du côté de Boké sur la problématique de l’accès des femmes aux fonciers. Ces problématiques qui ont été révélées, il y a en première ligne: les femmes n’avaient pas de connaissance sur les lois et les droits qui les protègent, elles n’avaient pas de connaissance sur les procédures juridiques, administratives et coutumières de leur accès aux fonciers, les femmes étaient peu représentées au niveau des instances de prise de décisions au niveau communautaire. Les femmes avaient peu de connaissance sur la communication liée à l’accès des femmes aux fonciers, la femme avait aussi la faible capacité économique pour acheter de la terre. Du coup, quand on a un scandale géologique, il y a les projets de grandes envergures qui se développent en Guinée tels que les projets minier, routier… », a-t-elle expliqué.

« Le développement de tous ces projets nécessite l’accaparement des terres. Et, pour accaparer la terre à cause d’une utilité publique, il faut indemniser les populations impactées. Mais, tu ne peux pas bénéficier le processus d’indemnisation et de compensation quand tu n’as pas une terre sécurisée pour faire valoir tes droits, du coup, parmi la majeur partie des populations qui sont indemnisées, il y a moins de femmes », a-t-elle déploré.

Elle a promis de renforcer les capacités des femmes pour connaître leurs droits et les lois qui les protègent.

 

 

Albert Sovogui pour ziama pour ziama.info

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