Crise diplomatique : le Maroc calfeutre les ports et aéroports espagnols

En pleine crise diplomatique avec l’Espagne, le Gouvernement marocain a annoncé, le 06 juin 2021, que pour l’année 2021 il n’y aura point « d’Opération Marhaba », engendrant un fort coût économique touchant les compagnies maritimes espagnoles qui, pendant les mois d’été, assuraient le transfert des Marocains Résidents à l’Etranger (MRE) et autres très nombreux touristes Européens passant par l’Espagne, soit près de 04 millions de passagers via uniquement les ports espagnols du Sud.

On rappellera, qu’en temps normal, ce dispositif, l’un des plus importants de la région, voire du monde, régule le transit de l’Espagne vers le Maroc de quelque 04 millions de personnes qui souhaitent, pour leur grande majorité, retrouver leur famille. Cela représente plus de 800 000 véhicules, mobilisant 21 000 fonctionnaires de l’État espagnol s’activant entre accueil, animations, activités culturelles et soutien logistique.

Cette décision coïncide avec l’une des pires crises diplomatiques de ces dernières décennies entre les deux pays, intensifiée ces dernières semaines par l’affaire du polisarien Brahim Ghali et la décision du Maroc de reprendre les vols et de limiter le passage des Marocains Résidents à l’Etranger à travers les ports de Gênes et de Sète.

Cette annonce a été commentée, de long et en large, par les quotidiens, chaînes et les radios du pays ibérique qui évoquent des pertes énormes pour les hôtels, les agences de voyage, les restaurants, les aires de repos et les ports d’Algésiras, d’Almeria, de Malaga, de Tarifa, de Sebta et de Mellilia.

Et si le Maroc venait à interdire aux chalutiers espagnols de venir pêcher le long des côtes Atlantiques marocaines, et donc du Sahara marocain, cela serait la ruine pour les bistrots, restaurants, peuple espagnol et touristes européens qui sont très friands du poisson marocain.

Quant aux villes occupées de Sebta et Mellilia, il suffit pour le Maroc de fermer définitivement la frontière avec ces deux villes, de couper l’eau, l’électricité et le gaz et d’édifier une zone franche à Fnideq et une autre proche de Nador pour étouffer ces deux villes spoliées par l’Espagne.

Farid Mnebhi, correspondant au Maroc

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