Rentrée parlementaire le 21 avril ? Un cadre de l’UFR promet de s’y opposer !

Le vice-président de l’Union des forces républicaines (UFR), Ibrahima Bangoura, que nous avons joint au téléphone, a brisé le silence suite au décret du président de la République convoquant la rentrée parlementaire pour le mardi 21 avril, au palais du peuple de Conakry.

Très remonté contre la façon dont les élections législative et référendaire se sont déroulées dans le pays, Ibrahima Bangoura a confié: « je crois que les conditions dans lesquelles les élections se sont déroulées dans notre pays sont connues de tous. Ce sont des élections les plus violentes que le pays ait jamais connues depuis que le processus de démocratisation a commencé dans les années 1990 en Guinée », regrette-t-il.

Il a dénoncé les tueries enregistrées lors des élections du 22 mars : « il y a eu soixante morts à Conakry et surtout en région forestière. Ces élections ont été condamnées par non seulement la majorité des populations guinéennes, le FNDC, surtout l’opposition guinéenne, la société civile et les partenaires au développement, la communauté internationale. A la suite de cela, convoquer l’Assemblée nationale à se réunir alors que le président de la République a pris un décret limitant le nombre de personnes à se regrouper, c’est une nouvelle fois la violation de la loi par le président lui-même. Comme d’habitude, il a encore violé la loi. Mais ce que je vais vous assurer, c’est que nous n’allons pas rester inertes. Ce qui prévaut, nous avons envisagé une grandiose manifestation, mais compte tenu de l’état d’isolement à cause de la pandémie, nous allons demander à ce que Conakry soit une ville morte, le mardi 21 avril 2020 », conclut le vice-président de l’UFR.

 

 

Albert Sovogui pour ziama.info

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