Elections du 22 mars 2020: les observateurs africains se prononcent !

Les élections, législative et référendaire, ont été jugées non inclusives par la communauté internationale qui a également dénoncé les violences intervenues avant, pendant et après les opérations de vote. Cependant, les membres du consortium panafricain de la synergie des observateurs électoraux de la société civile africaine ont fait le point, mercredi 25 mars 2020, le déroulement du double scrutin.

Ils ont indiqué, dans une déclaration, que ces échéances électorales ont respecté les normes et principes internationaux.

M. Cosme Adandozan Romanus, le chef de mission, a mis l’accent sur la compilation factuelle des fiches d’observation électorale de l’ensemble de leurs observateurs internationaux déployés sur le territoire national guinéen. Selon lui, les observateurs ont ressorti les éléments et aspects suivants qui constituent le reflet substantiel et les points saillants de cette double consultation électorale législative et référendaire. Lisez quelques éléments de leur déclaration:

« Le respect en général des heures d’ouverture et de clôture du vote, à part quelques légers retards en certains endroits n’excédant pas 30 minutes, la disponibilité en général du matériel électoral en quantité suffisante, la présence sécurisante des éléments de l’unité spéciale de sécurisation des élections (USSEL) dont la promptitude de réaction a été nécessaire et déterminante en termes de sécurisation effective, et de prévention de toute perturbation à grande échelle du scrutin; l’affichage devant les bureaux de vote de la liste dite jaune, relative aux électeurs enlevés du fichier électoral, conformément aux dispositions et recommandations d’apurement des experts de la CEDEAO concernant le fichier électoral initial controversé. L’engouement dès les premières heures, des populations à aller voter, leur sens de la discipline et leur maturité en allant exercer leur libre choix d’expression notamment avec des files d’attente constatées en bon nombre d’endroits et lieux de vote en général, la participation appréciable toutefois au niveau national, en dépit de quelques perturbations en quelques endroits constatés; construire par ses fils une Afrique libre, démocratique et émergente, la bonne conduite des opérations électorales dans toutes ses phases, allant du vote proprement dit, jusqu’au dépouillement et l’agrégation des résultats y relatifs;la forte participation de toutes les couches sociales notamment les femmes et les jeunes; la chronologie et la temporalité du vote, ainsi que le secret de celui-ci qui a été largement suivi et assuré, consacrant la réussite du dispositif de communication qui a entouré et permis cet acquis d’assimilation de la procédure de cette consultation électorale par les électeurs; la présence effective d’observateurs tant nationaux qu’internationaux, tout comme ceux de Certaines Ambassades dont la Représentation Diplomatique des États Unis d’Amérique en Guinée, sans oublier les représentants de la Cour Constitutionnelle sur le terrain également; la phase de dépouillement qui s’est déroulée en général en toute transparence devant les membres des bureaux de vote initiaux, ainsi que des représentants des candidats en lice, dont chacun a eu copie des procès-verbaux, et aussi devant la frange d’observateurs sus cités; la liberté d’expression qui a été effective en cette journée de vote, laissant la latitude à chacun de s’exprimer comme bon lui semble quant à participer ou ne pas participer; liberté d’expression qui a été outrepassée par certains individus avec des violences perpétrées qui ont conduit à des dégâts matériels ainsi que morts d’hommes, dont notre Mission en Consortium déplore et condamne avec la plus grande énergie; le constat effectif donc de ces violences perpétrées en certains endroits de Conakry et aussi à l’intérieur du pays, lesquels sortent du cadre républicain et d’expression démocratique ; Le constat de propos à caractère tendancieux, frisant à notre entendement, l’injonction et l’immixtion de l’Union Européenne en amont du scrutin, notamment en date du 20 Mars 2020 avec la communication de son Service Européen pour l’Action Extérieure qui, au travers de sa Déclaration sur le processus électoral guinéen, en fustigeait d’emblée la crédibilité et le sérieux de tenue dudit scrutin, sans même en attendre la tenue effective de celui-ci. Ce que notre Mission en a déploré cette attitude de préjugés, frisant celle d’immixtion dans un processus électoral, et comparable toujours à notre entendement, à un blanc-seing donné d’actions, à l’encontre ».

Albert Sovogui pour ziama.info

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