Arrestation des membres du FNDC: la jeunesse de Macenta donne 24h aux autorités pour leur libération

L’arrestation du chargé de communication du mouvement ELAZOLOGA Robert Kaliva Guilavogui et son coordinateur Mamady Onivogui, inquiète les populations de Macenta, les défenseurs de la constitution et l’opinion internationale.

Nous avons joint au téléphone un des responsables du mouvement, Antoine Pévé Béavogui, qui est monté au créneau pour faire des révélations sur les circonstances de l’arrestation de ces deux membres du FNDC très influents dans la région.

Selon lui, Robert Kaliva Guilavogui dit alias « Junior Kpakpataki » a été arrêté l’autre samedi par des gendarmes après l’incapacité de la police de lui mettre aux arrêts.

« Il était déjà prévenu à travers des appels que les mandateurs de la Présidence viendront l’arrêter. Mais comme il ne se reproche de rien, il n’a pas accepter de quitter la ville, parce que la première tentative a été orchestrée le mercredi sous les instructions du préfet de la ville », explique-t-il.

« C’est la gendarmerie qui est venue à la recherche de Junior pour la résidence du préfet. Là, il y avait tous les hauts cadres de la préfecture et de la commune (préfet, secrétaires généraux, colonel du camp, commandant de la gendarmerie, commissaire central adjoint, maire et quelques cadres du RPG.) Quand nous sommes arrivés, le préfet a pris la parole en disant Junior merci de répondre à mon invitation. Je sais que tu as été vraiment frustré par le parti RPG, je reconnais ça. Pour l’amour de Dieu, le parti veut que tu reviennes encore au RPG arc-en-ciel pour que tu sois un noyau. Moi personnellement, je ferai de telle sorte que le président puisse te regarder et faire aussi quelque chose pour toi, ça c’était la parole du préfet », narre-t-il.

« En réponse, Junior a dit qu’en ce qui concerne le parti RPG, il ne peut plus y retourner, parce que les cadres du RPG qui sont à Macenta sont des malhonnêtes. Qu’il ne peut pas travailler avec eux », a révélé Pévé Béavogui, membre du mouvement Elazologa.

En ce qui concerne le coordinateur du mouvement ELAZOLOGA, Mamady Onivogui, il a été enlevé non loin de son domicile dans le secteur Kinifi, dans la commune de Ratoma, à Conakry. Son avocat, Me Salif Béavogui, a réagi : « nous tombons dans le non droit. Sinon il y a normalement une procédure à suivre », dénonce-t-il.

« Avec l’implication du bureau des sages, nous donnons 24h aux autorités de la préfecture de Macenta pour libérer Junior et son coordinateur Mamady Onivogui. Mais, si cette option échoue, nous allons organiser une marche pacifique pour dénoncer les dérives du régime », menace-t-il.

Albert Sovogui pour ziama.info

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