Report des élections: « l’opposition a participé à tout le processus », réagit Mamady Keita de la CONASOC

Après le report de l’organisation des élections législatives au 1er mars 2020, certains acteurs de la société civile se sont prononcés sur la décision du chef de l’Etat qui divise la classe politique guinéenne.

Le président de la CONASOC, El hadj Mamady Keita, a réagit : « à mon avis, le report des élections législatives en tant que tel n’est pas un problème. Parce que l’essentiel, c’est de bien organiser ces élections et que les gens ne soient pas réellement mécontents. Ces élections étaient prévues pour une première fois le 28 décembre 2019. Bon nombre d’acteurs politiques disaient que la date était très proche. C’est une date qui a été contestée de part et d’autre ».

À la mouvance présidentielle, l’on soutient que le report de ces législatives permet de régler les problèmes techniques. Pour le président de la CONASOC, ce temps est largement suffisant pour corriger tous les problèmes techniques.

« Parce que, quand on a dit le 28 décembre, il y a eu des avancées. Après, on a dit le 16 février. Pour le 16 février aussi, il y a eu beaucoup d’avancées. On a eu le temps de mettre en place les démembrements de la CENI, on a eu le temps de former et sensibiliser pour l’enrôlement. Si on a fait tout ça, cela veut dire que ce qui reste n’est pas trop nombreux. L’opposition a participé à tout le processus, elle n’a pas réagit, elle ne s’est pas retirée. C’est le jour qu’on a arrêté l’enrôlement sur les listes que les représentants de l’opposition prennent leurs bagages », explique-t-il.

Cependant, l’opposition rejette le fichier électoral actuel qui comprend plus de 8 millions trois mille électeurs.

« Je ne peux pas vous dire si le fichier est propre ou bien s’il n’est pas propre, parce que je ne travaille pas sur le fichier. Mais depuis que j’ai commencé à comprendre les élections, le problème du fichier est dans tous les pays », estime le président de la CONASOC.

El hadj Mamady Keïta demande plutôt aux guinéens, à tous les acteurs politiques et sociaux de préserver la paix, gage de tout développement durable.

 

 

 

Albert Sovogui pour ziama.info

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