Ma plume, ma voix : Qui veut m’interdire ? (Tribune)

La presse est-elle une menace pour le régime Alpha Condé ?  Depuis son accession au pouvoir, l’opposant historique aujourd’hui devenu chef de l’Etat guinéen est en brouille avec certains médias privés de la place.

Peut-on dire que le 4ème pouvoir est en train de dominer le 3ème pouvoir en Guinée, simplement le voisin ne conjugue pas le même verbe que les plumitifs.

Les acharnements contre les journalistes en font trop, le Pr Alpha Condé oubliant déjà que c’est grâce au combat de la presse guinéenne qu’il a été libéré de la prison au temps du régime militaire. Surtout le combat du vrai combattant et l’ensemble des journalistes de Lynx-Lance à l’époque.

Aujourd’hui, ce même journal est devenu une épine dans les pieds du régime à travers sa radio Lynx Fm. Peut-on dire que le régime militaire de Lansana Conté vaut mieux que le régime démocratique du professeur de droit ?

Qui s’est battu pour l’instauration de la démocratie en Guinée. Au temps du Général Lansana Conté, les journalistes n’ont jamais été inquiétés et la liberté de presse n’était pas en danger.

A cette époque, il y a eu la libération des ondes, les radios et télévisions ont poussé un peu partout dans le pays. Alors, disons vive le feu Général pour son courage en élevant ma plume et ma voix à l’ordre de mérite nationale.

Pourquoi, la presse fait mal à nos cadres (ministres) ? Celui qui déteste la presse, c’est celui qui est contre la liberté d’informations, et ne veut surtout pas que notre pays soit un pays démocratique. Avec l’arrivée enthousiaste du président Condé, la presse allait connaitre un grand progrès et retrouver sa vraie place dans l’évènement de la démocratie dans notre pays. Hélas !

Aujourd’hui, les « démocrates » font la guerre contre le vrai pouvoir (presse) en voulant faire taire la voix des sans-voix.  Mais, ma voix restera toujours forte et ma plume vaincra toujours pour les plus faibles.

Il est consacré que la presse constitue le 4ème pouvoir, c’est pour notamment veiller sur les 3 autres. Alors le doyen Souleymane Diallo ne fait que pratiquer son métier et il a été toujours exemplaire. Toutes les dénonciations faites par les journalistes à longueur de journées contre certains dirigeants qui n’ont jamais été inquiétés par la justice qui n’a jamais levé le petit doigt pour sévir contre ceux-ci. Mais, s’agissant des journalistes, la machine judiciaire se met en branle.

Ah oui ! Je me rappelle bien de cette phrase du président Condé : ‘’Je n’écoute pas la radio et je ne lis pas les journaux’’.  Certainement nous n’avons pas notre place à ces côtés ou notre pouvoir lui dérange. Nous aussi, nous avons participé à notre libération et nous sommes forts de quelque chose.

Cher confrère, tu ne seras pas intimidé ni interdit ! Ta plume et ta voix, plutôt en sortiront vaillantes. Arrêter de nous faire perdre le contrôle. Nous (Journalistes) sommes les hommes de la situation. Approchez-nous au lieu de nous combattre, nous ne sommes ennemis de personne. Collez la paix Diallo Souleymane pour continue à faire couler l’encre indélébile de sa plume.

Posons-nous la question : quel rôle joue réellement la haute autorité de la communication (HAC) ?  Peut-on dire qu’elle est en train de perdre sa place au profit de la direction de la police judiciaire (DPJ) ? A méditer …

Sidiki Mara

Journaliste/ Communicateur

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