Guinée : Que manigance l’Etat derrière la détention de Toumba Diakité ?

Toumba Diakité arrêté à Dakar

Lieutenant Aboubacar Sidiki Diakité, alias Toumba est emprisonné à la maison centrale de Conakry depuis son arrestation au Sénégal puis extradé en Guinée où il était recherché par les services judiciaires de l’Etat guinéen. Depuis son arrivée dans cette maison pénitentiaire, ses avocats ne cessent de dénoncer les conditions très critiques de sa détention.

C’est un secret de polichinelle, le bourreau de l’ex-patron de la junte au pouvoir en Guinée, le capitaine Moussa Dadis Camara, a été arrêté à Ouakam, un quartier de la capitale sénégalaise par la gendarmerie. Poursuivi pour sa participation présumée dans le massacre du 28 septembre 2009 qui avait fait 150 morts selon des organisations de défense des droits de l’Homme, Aboubacar Sidiki Diakité avait été aussitôt placé en détention à la Maison centrale de Conakry, située dans le centre administratif et des affaires de Kaloum.

Mais depuis cette incarcération, les interrogations se multiplient sur ses conditions de détention dans cette maison pénitentiaire. Au-delà des nombreuses dénonciations de ses avocats, il faut oser le dire sans se voiler la face que le lieutenant serait en danger de mort aujourd’hui dans les geôles du pouvoir de Conakry. Devenu une réelle menace sur le dos des autorités, de sérieuses manœuvres seraient orchestrées depuis deux semaines pour mettre fin à la vie du très célèbre lieutenant de la garde rapprochée de Dadis. Maître Sylla, un des avocats qui constituent le pool de sa défense dénonce des conditions de détention difficile pour leur client qui se trouve dans une pièce contiguë à une cuisine qui dégage fumée et odeurs de restes d’aliments.

Alors que le collectif d’avocat exige l’amélioration des conditions de vie de l’accusé, à défaut de sa libération provisoire qui lui a été refusée par le procureur de Dixinn, il est encore temps pour l’Etat guinéen de tout mettre en œuvre pour l’ouverture de ce procès, ceci afin d’éviter un homicide de trop qui entacherait davantage l’image du pays en matière de défense des droits de l’homme, notamment ceux des détenus.

Antoine Mara (journaliste reporter) In guineequotidien.com

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