La Constitution guinéenne illégitime? Mais de qui se moque Saran Daraba ?

Après son aventure à la tête de l’Union du fleuve Mano, Saran Daraba lance un discrédit sur la Constitution guinéenne qu’elle n’avait pas daigner dénoncer en 2010 alors que, candidate du CDP, elle avait soutenu le Alpha Condé qui a prêté serment sur la même constitution.

Aujourd’hui, comme réveillée brusquement, elle se met à s’égosiller dans la presse que cette « Constitution guinéenne est illégitime ».

« La Constitution, si on discute sérieusement, on peut dire que notre Constitution de 2010 n’est pas légitime », dit-elle sur guineenews.

« Le CNT a été constitué sur une base légale ? Je suis désolée, on a compté des gens venus des ONG, de la société civile, des partis politiques et les mettre ensemble pour dire que c’est le CNT. On se demande sur quelle base les gens ont été choisis. …On a adopté la Constitution par consensus en lieu et place du référendum. Aujourd’hui, dans sa mise en œuvre, on rencontre des blocages et des insuffisances », déclare-t-elle à présent.

Une sortie qui fait des grincements de dents dans l’opinion, tant ses propos sembent hasardeux. Aliou Bah du Bloc libéral est très en colère:

« Mais venant de vous, ça n’étonne personne Madame. Vous avez soutenu Alpha Condé en 2010 sans avoir le courage et la responsabilité de lui dire que la constitution sur laquelle il a prêté serment n’est pas légitime. Vous avez votre fils Ibrahim Kalil Kaba qui est l’actuel ministre chef de cabinet du president. Vous avez votre fille qui est la femme de Abdoulaye Magassouba, l’actuel ministre des mines », réagit-il sur sa page Facebook.

Et d’enfoncer le clou: « Vous avez vos tentacules et vos intérêts dans tout l’appareil d’Etat et le monde des affaires. Madame Hadja Saran Daraba, quelles ques soient vos gymnastiques et vos combines, la jeunesse consciente et ambitieuse de Guinée vous montrera que notre pays ne sera plus jamais pris en otage par une famille à plus forte raison par un clan », défie le chargé de com du BL.

Amara Camara

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