Contrôle technique automobile en Guinée: la nouvelle promesse du ministre Oyé Guilavogui…

oye-guilaoLe ministre des Transports, Oyé Guilavogui, fait une nouvelle promesse. Lors du Conseil des ministres de jeudi 15 décembre 2016 présidé par Alpha Condé, il a fait une communication relative au plan de relance du contrôle technique automobile en Guinée.

Selon lui, la Guinée a institué en 1991, le contrôle technique automobile obligatoire des véhicules, mais qui malheureusement fut interrompu en 2004.

Des études réalisées avec l’appui de l’OMS révèlent qu’en Guinée, rappelle-t-il, les accidents de la voie publique représentent 77,5% des cas de traumatismes, les principales victimes sont les conducteurs (26,5%) et les passagers (26,3%).

Ainsi donc, l’évolution progressive vers un parc en bon état, avec une relance effective du contrôle technique automobile, ne pourrait qu’être favorable à la sécurité routière.

Ainsi, l’étude diagnostique élaborée à cet effet par l’Assistance Technique du PAST aurait montré que dans le contexte mondial actuel, il s’avère nécessaire en Guinée d’opérer un glissement conceptuel « de la Visite Technique » vers un impératif plus global « de Contrôle, pour la préservation de l’Environnement et de la Sécurité Automobile ».

Le Ministre Oyé a informé que dans le cadre de la Coopération avec l’Union Européenne, l’objectif est désormais de mettre en place de véritables Centres d’Environnement et de Sécurité Automobile (CESA) qui englobent les activités du contrôle technique automobile et de protection de l’environnement: il s’agit donc de substituer au concept de « Centre de visite technique automobile » celui plus vaste de « Centre d’Environnement et de Sécurité Automobile » dans les textes en vigueur.

Il a annoncé que le plan de relance du contrôle automobile s’articule autour des principales actions suivantes: l’adoption d’une vision impérative de contrôle, pour la préservation de l’environnement et de la sécurité automobile.  Les CESA seront agréés par le Ministère des Transports, l’adoption du pays d’un « Centre National d’Environnement et de Sécurité Automobile (CNESA) » localisé à Conakry, avec l’appui financier de l’Union Européenne.

Cette institution a donné son accord de principe en ce sens. Le coût total de réalisation du CNESA est estimé à 3 millions d’euros comprenant: la construction du bâtiment, l’équipement, la formation du personnel et l’assistance technique sur 2 ans.

Il y a, aussi, la suppression et l’interdiction de toute situation de monopole de droit ou de fait et ainsi libéraliser les activités de contrôle technique automobile, conformément à la Lettre de Mission du Premier Ministre, la révision des textes sur le contrôle technique automobile, la rédaction du plus rigoureusement possible des conventions de concession.

Pour les différentes étapes de réalisations du Plan d’Action, il a parlé d’une période calendaire allant de décembre 2016 à décembre 2017.

« A réaliser en décembre 2016: la révision des textes sur le contrôle technique; l’élaboration et adoption du cahier de charges pour l’ouverture, l’installation et l’exploitation des Centres d’Environnement et de Sécurité Automobile (CESA). A réaliser avant la fin du 1er trimestre 2017: l’acquisition d’un terrain d’au moins 5 hectares pour y installer le Centre National d’Environnement et de Sécurité Automobile (CNESA) ; et organisation de voyages d’études dans des pays de la sous-région. A réaliser courant second trimestre 2017: la construction des locaux du Centre National d’Environnement et de Sécurité ; équipements des lignes de contrôle et fournitures de matériels informatiques », rapporte le conseil des ministres.

Mais à réaliser fin 2017, la mise en concession, de préférence par l’Affermage du Centre National d’Environnement et de Sécurité Automobile (CNESA) et celle en permanence dès début 2018 pour la délivrance des Agréments techniques aux opérateurs privés.

Dès l’approbation du Plan d’Action par le Gouvernement, il compte créer et mettre en place une cellule de suivi au sein du Ministère des Transports.

Pour Oyé, la relance du Contrôle Technique Automobile en Guinée répond non seulement au devoir d’assurer et de garantir la sécurité des usagers de la route et des populations, mais elle s’inscrit surtout dans la vision politique du président Alpha Condé d’offrir au pays un secteur de transport moderne, performant et protégeant l’environnement.

Il avait promis la relance, en vain, de la Sotelgui. Tout comme récemment Air-Guinée et le train de banlieue Conakry Express. Les Guinéens l’observent. Encore!

Lisa Bangoura

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