Congrès à Conakry: Alpha Condé met les notaires guinéens à leurs  »basses » places…

aaaaaLa Guinée abrite depuis ce mercredi le 28è congrès des notaires africains. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le chef de l’Etat, Alpha Condé, qui en a profité pour mettre les notaires guinéens à leurs « basses » places.

En présence d’un parterre de notaires venus d’Afrique et d’Europe, le président guinéen ne s’est pas gêné de mettre la main dans la plaie.

Selon lui, le grand problème aujourd’hui en Afrique, c’est le problème de titre foncier, dans les zones urbaines que rurales. « Qu’est ce qui se passe en Guinée ? Un ayant-droit décide de vendre un bien sans l’accord de l’autre ayant-droit, l’obligation du notaire est de vérifier si tous les ayant-droits ont donné leurs accords. Malheureusement, chers amis africains, ce n’est pas le cas de vos confrères guinéens », martèle-t-il.

« En Guinée, un frère, monsieur Senghor, décide de vendre des biens de la famille sans l’accord de ses frères, le notaire avalise. Quelques jours après, on vient demander à ses frères de vider la maison alors qu’ils n’étaient même pas au courant que leur maison est vendue. Voilà le problème que nous avons avec les notaires de Conakry. Vous ne pouvez pas vous permettre que quelqu’un meurt, un de ses fils vient pour vendre ses biens et vous ne vérifiez pas s’il a l’accord de ses frères et ses sœurs. Et, du jour au lendemain, on vient déguerpir la famille », tance Alpha Condé.

Il s’est dit persuadé qu’avec les débats éclairés lors de ce cogrès, les notaires vont corriger ces défis et faire un pas en avant.

Le message semble bien perçu ministre de la Justice, garde des sceaux, Cheick Sako, qui dit avoir confiance à la chambre où il y a une procédure disciplinaire.

« Il est inadmissible chez nous, que les chefs de quartier aillent sur le terrain des notaires. Ce que nous allons faire dans l’avenir c’est de faire en sorte que le citoyen se dirige vers le notaire pour faire un certain nombre d’actes. Comme ça se passe dans les autres pays. Parce que la sécurité juridique, c’est aussi la protection du citoyen dans sa plénitude », dit-il.

Lisa Bangoura

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