Revendications: voici comment Kory Koundiano a tué la grève du syndicat

kondiano claudeLe président du Parlement guinéen est fier de jouer la médiation dans le bras de fer Etat-Syndicat. Ce samedi, à l’assemblée ordinaire hebdomadaire du RPG, il s’est vanté d’avoir mis du froid sur les ardeurs des grévistes. Et comment ?

« J’ai proposé au bureau d’accepter qu’on invite les syndicats pour mettre fin à la crise que le pays subit depuis plusieurs jours… Nous nous sommes retrouvés le jeudi et le vendredi. Je leur (syndicats, Ndlr) ai dit que le pays traverse une situation de crise très dangereuse et que si nous ne faisons pas attention, ce qu’ils veulent, ce n’est pas ce que d’autres souhaitent », introduit-il.

Honorable Claude Kory Koundiano est heureux d’avoir joué ce rôle: « Je leur ai dit qu’en fin 2015, le gouvernement a constaté que le pays se trouvait dans une situation extrêmement difficile et comme cela se passe dans tous les pays quand un gouvernement est en face d’une situation de crise, il se fixe un programme pour redresser la situation. Mais cela nécessite des financements de milliards et de milliards de francs guinéens », aurait-il avancé.

En plus des recettes de la douane et des impôts, il reconnait que la taxe spéciale des produits pétroliers (TSPP) alimentent la caisse de l’Etat. Mais ce montant serait insuffisant pour être touché.
« Je leur ai expliqué que si on touche à cette taxe, ce qui restera dans la caisse de l’Etat ne représentera rien. Ceux qui veulent nous aider pour financer ce programme ne le feront jamais. Si le FMI ne nous vient pas en aide, les autres aussi nous tourneront le dos », parvient-il à convaincre les leaders syndicaux.

Résultat: le prix du carburant à la pompe reste intact, en attendant la fin du mois de mars, quand le FMI viendra pour la sixième et septième revue du FEC.

« Après cela, le pays va passer devant le Conseil d’administration pour débloquer la situation. Le FMI ne donne pas beaucoup d’argents, mais quand il donne un peu, les autres aussi emboitent le pas », indique-t-il aux militants du RPG.

ll a réussi à concaincre donc les représentants syndicaux à abandonner la grève, pourmettre en place un comité de suivi. Ce qui aurait manqué lors des précédentes négociations.

« Cette fois-ci, le comité va veiller sur l’application de tous les engagements que le gouvernement a pris », promet-il.

Amara Camara

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