Etats-Unis: le chef des services secrets dans la tourmente

Le chef des services secrets, chargés de la protection du président des Etats-Unis, était à nouveau sur la sellette mardi. Joseph Clancy, qui vient d’être nommé, devait répondre aux parlementaires après l’incident du 4 mars dernier.

Deux agents des services ont enfoncé la grille de la Maison Blanche en état d’ébriété, pendant une réelle alerte à la bombe.

Ce n’est pas, loin de là, le premier incident de ce type. La directrice précédente, Julia Pierson, avait dû démissionner dans des circonstances similaires. Autant dire que Joseph Clancy, ancien de la prestigieuse académie militaire de West Point, 35 ans d’expérience dans les services secrets, sait qu’il joue gros.

Mardi, le directeur de cette unité d’élite qui compte 6 500 hommes a dû passer l’une des plus mauvaises journées de sa vie professionnelle. Comment expliquer la faute impardonnable de ses services, censés protéger le président ? Et surtout, comment justifier le retard dans l’information ? Joseph Clancy a été informé quatre jours après, et par un email anonyme.

Quand la question lui est posée, le responsable tente de s’expliquer, « J’ai posé la question à l’inspecteur général… », se fait rabrouer, et termine par un humble « Oui monsieur ».

Les élus étaient plus atterrés qu’en colère. C’est une véritable culture de l’impunité qui ronge les services secrets depuis des années. Et c’est la protection du président des Etats-Unis qui est « entre les mains d’irresponsables ». La chambre des représentants demande des sanctions exemplaires.

 

Par Rfi

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