Ebola: Washington appelle le FMI à alléger la dette des pays touchés

Les Etats-Unis appellent le FMI à effacer une partie de la dette des trois pays ouest-africains les plus touchés par l’épidémie d’Ebola, a indiqué leur secrétaire au Trésor Jacob Lew dans un communiqué obtenu mercredi par l’AFP.

« Nous demandons au FMI d’étendre son soutien en accordant un allègement de dette à la Sierra Leone, au Liberia et à la Guinée », a déclaré le ministre dont le pays est le premier actionnaire du FMI. Un responsable du Trésor américain a indiqué que les Etats-Unis souhaitaient un allègement global de 100 millions de dollars tout en ajoutant que le montant précis devrait être déterminé « après consultation » avec le Fonds et ses 188 Etats-membres.

Selon M. Lew, le Fonds monétaire international (FMI) a certes déjà joué « un rôle crucial » en accordant fin septembre une rallonge budgétaire globale de 130 millions de dollars à ces trois pays qui étaient sous assistance financière de l’institution avant le déclenchement de la crise Ebola.

Mais un allègement de dette permettrait d’aller plus loin et de « promouvoir la stabilité économique » dans ces pays « en libérant des ressources » pour couvrir les « besoins immédiats et les mesures de rétablissement à long terme », a détaillé M. Lew.

Contacté par l’AFP, le Fonds n’avait pas encore réagi à la proposition américaine.

Selon les estimations du FMI, l’épidémie d’Ebola qui a tué près de 5.000 personnes pourrait faire perdre cette année jusqu’à 3,5 points de pourcentage à la croissance économique en Sierra Leone (contre 11,3% prévus actuellement) et au Liberia (par rapport à 5,9%) et 1,5 point » en Guinée (contre 3,5% attendus).

La Banque mondiale estime, elle, qu’une propagation de l’épidémie pourrait coûter plus de 32 milliards de dollars à l’Afrique de l’Ouest d’ici à la fin 2015.

 

 

Afp

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