Vaccination pour le Hajj 2018: la grande innovation pour le bonheur des pèlerins guinéens

Le secrétariat général des Affaires religieuses en collaboration avec le ministère de la Santé et de l’hygiène publique à travers la Direction nationale de l’épidémiologie et de lutte contre la maladie, apportent de grandes innovations, cette année, dans les préparatifs du Hajj 2018

Pour le bonheur des pèlerins guinéens, 5 sites de vaccination sont installés les mosquées turque de Koloma, AL-HARAMAINE de Kountia, Fofana de Matoto, Fayçal de Donka au Service prévention de Kaloum. Les pèlerins d’y déplacent sans difficultés pour se faire vacciner par des agents sanitaires massivement déployés sur le terrain.

Le vendredi 13 juillet, une équipe multimédia a sillonné les différents sites pour s’enquérir du déroulement de cette opération décentralisée de vaccination qui est une première dans l’histoire de la Guinée, professionnellement pilotée par la Direction nationale de l’épidémiologie et de lutte contre la maladie dirigée par Dr Timothé Guilavogui, directeur national.

A la grande mosquée de Kountia, tout comme à la mosquée Fofana de Matoto, il y a de l’affluence. Mais les pèlerins sont accueillis dans l’ordre et la discipline, puis vaccinés à tour de rôle.

Le chef de  section Prévention et lutte contre la maladie de la direction communale de Matoto (DCS), Dr. Foster Dougo Goépogui, a confié que cette opération de vaccination a débuté depuis le 11 juillet 2018 et continue jusqu’au moment où tous les pèlerins de l’intérieur du pays et de la ville spéciale de Conakry seront vaccinés.

Mais cette décentralisation de la vaccination soulage l’ensemble des pèlerins: «cette innovation du ministère de la santé et du secrétariat général des Affaires religieuses se déroule dans les meilleures conditions, dans la mesure où l’équipe médicale a répondu favorablement dans ce centre de vaccination de Kountia Mosquée. Il y a aussi  la  présence de la ligue islamique. Donc, c’est une bonne collaboration qui fait que les pèlerins ne souffrent pas pour se faire vacciner», se réjouit Dr. Foster Dougo Goépogui.

Selon lui, pour procéder à la vaccination des pèlerins la ligue islamique contrôle les reçus bancaires et les autres pièces.

«Le premier jour, on a vacciné 105 pèlerins, le second jour 153. Et tous les jours, on reçoit des candidats en grand nombre. L’importance de cette vaccination, c’est d’éviter les maladies à potentielle épidémique et qui se transmettent dans des lieux à grande affluence, comme la méningite, la fièvre jaune… », indique-t-il.

A la mosquée turque de Koloma les opérations sont un peu impactées par la crise sociale due à la protestation contre la hausse du prix du carburant. Alors que les agents de vaccination et les pèlerins se sont  transportés momentanément à la Mosquée Fayçal  pour la suite de l’opération, des mesures sont prises pour rassurer les fidèles musulmans à revenir à Koloma.

A la mosquée Fayçal tout sur les autres sites, l’organisation est impeccable. Dr. Mohamed Lamine Diallo est directeur général du Fonds national de la Zakat au secrétariat général des Affaires religieuses, en même temps président de la commission technique de vaccination des pèlerins de 2018 dans ce grand centre. Selon lui, le nombre  total des pèlerins guinéens pour le hajj  2018 est de  7.500.

Tous les vaccins disponibles avant le début de la vaccination

«Je remercie la franche collaboration entre le secrétariat général des Affaires religieuses et le ministère de la Santé. Parce que l’un des goulots d’étranglement que nous avons connu dans les années passées au niveau de la campagne de vaccination des pèlerins, c’était le manque des vaccins. Cette année, par la grâce de Dieu, avant le début de la campagne de vaccination, tous les vaccins étaient déjà disponibles par le ministère de la Santé. Nous leur sommes très reconnaissants pour ce bien fait. Mais aussi à la Direction Nationale de l’Epidémiologie et de Lutte Contre la Maladie à la tête Dr. Timothé Guilavogui et son équipe», félicite Dr. Mohamed Lamine Diallo.

Parlant de la deuxième innovation, il a fait savoir que les années passées, toute la campagne se déroulait uniquement à la mosquée Fayçal et à la prévention avec beaucoup de difficultés, car il y avait des attroupements au niveau de ces deux lieux.

«Pour corriger ces erreurs du passé, le secrétariat général des Affaires religieuses a décidé de décentraliser les sites vaccinaux au lieu d’un seul site cette année. Nous avons quatre sites, plus la prévention. Ça fait au total cinq sites de vaccination. Tous les sites sont fonctionnels  à l’exception de celui de Koloma et par la grâce de Dieu nous sommes en discussion avec le ministère de la Santé, si on s’accorde demain samedi 14 juillet, les vaccinations vont commencer», explique-t-il.

Par ailleurs Dr. Oumar Bantignel Barry, médecin de santé publique en service à la direction nationale de la Prévention et la lutte contre la maladie, superviseur de la vaccination des pèlerins à la mosquée Fayçal, parle du nombre de personnels utilisés.

«On a mis en place, pour chaque site, deux tables de vaccination. Une qui reçoit les gens pour la vaccination contre la fièvre jaune dont la durée de protection est de 10 ans et une seconde table contre la méningite pour laquelle la durée d’action est de 3 ans. Et, au niveau de chaque site, nous avons mis quatre agents de santé et un superviseur. Cela fait un total de 25 personnes dans les cinq  sites de vaccination. C’est-à-dire 20 agents de santé et 5 superviseurs », explique Dr. Oumar Bantignel Barry.

Un candidat pour pèlerinage en provenance de Fria, M. Mamadou  Sacko et beaucoup d’autres que nous avons interrogés se réjouissent de la qualité des opérations de vaccination sur le terrain.

«Je suis venu ce matin pour la vaccination. Ça n’a même pas fait 5 minutes, j’ai reçu mon vaccin. Ça se passe bien ! Il n’y a pas d’encombrement, les gens sont bien accueillants.  Je suis très satisfait de l’organisation de la vaccination et le service est gratuit, sans problème», salue le futur ‘’El hadj’’.

Albert Sovogui pour guineenouvelles .com

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