Primature: le rêve brisé de Sidya Touré ?

sydia touréL’homme avait nourri une envie folle d’être nommé premier ministre quand il a senti la descente aux enfers, lors d’élections ouvertes, du parti (UFR) de Bakary Goyo qui l’avait coopté. Aujourd’hui, le parti peine à mobiliser ses militants même lors d’une assemblée générale hebdomadaire. Une sorte de mort politique lamentable pour « l’enfant de Dimbokro » qui n’aura que les yeux pour pleurer.

La nomination, dimanche, de Mamady Youla, sonne comme un rêvé brisé pour Sidya Touré qui s’estime être « le mieux placé pour le poste de premier ministre », comme repris par certains sites et amplifié par sa cellule de communication.

Le rapprochement de l’UFR de la mouvance a suscité assez de commentaires, mais de critiques, dans la marre aux politicards guinéenne, tant les sorties médiatiques acerbes de Sidya contre la gouvernance économique du président Alpha Condé étaient des plus aiguës.

Son revirement avait surpris plus d’un observateur politique. Mais la morale et la politique ne se marieraient pas. Pour peu qu’on nourrisse cette envie folle d’accéder au pouvoir.

La grosse surprise, Mamady Youla, « haut cadre guinéen du secteur privé et de l’administration », confirmerait la nouvelle impulsion donnée par le président Alpha Condé, récemment investi pour un second mandat, pour soutenir la création d’emplois et la formation, notamment des jeunes et des femmes, et pour renforcer les entreprises guinéennes, véritable moteur de l’économie.

Pour la presse gouvernementale, « inédite en Guinée, la nomination d’un expert reconnu du secteur privé au poste de Premier ministre est aussi un signal fort envoyé en direction des acteurs économiques nationaux et internationaux.

L’exécutif guinéen exprime ainsi sa volonté de renforcer la confiance avec les partenaires économiques, d’améliorer le climat des affaires et d’accélérer les grands projets d’investissements gagnant-gagnant dans les secteurs clés de l’énergie, de l’agriculture, des services, des infrastructures et des mines ». Alors qui dit mieux ?

Zézé Zoumanigui

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