Kory Kondiano parle du code électorale:  »il nous offre l’avantage de pouvoir aller maintenant aux élections »

kondiano« Du 09 au 23 février 2017, nous nous sommes de nouveau retrouvés en Session extraordinaire pour l’examen et l’adoption des projets et proposition de textes de lois d’importance cruciale dont trois lois organiques et trois lois ordinaires, à savoir : le Projet de Loi Organique Portant Code Électoral ; le Projet de Loi Organique Portant Attributions, Organisation et Fonctionnement de la Cour Suprême ; la Proposition de Loi Organique Portant Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale ; le Projet de Loi Portant Code des Collectivités Locales ; le Projet de Loi relatif au Haut Conseil des Collectivités Locales ; le Projet de Loi portant Autorisation de Ratification des Résolutions 612 et 613 du Conseil d’Administration de la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD) relatif à la souscription de la Guinée à l’augmentation du capital de cette Institution.

Compte tenu de l’insuffisance du temps qui était imparti à la Commission des lois et pour les travaux en Inter-Commissions, il a fallu donner la priorité aux textes ci-après : le Code électoral, le Texte sur la Cour Suprême, le Code des Collectivités locales, les Résolutions 612 et 613 du Conseil d’Administration de la Banque Mondiale relatives à la souscription de la Guinée à l’augmentation du capital de la Banque.

Honorable Députés, Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Distingués Invités, Mesdames, Messieurs,

Ainsi, les quinze (15) jours ayant à peine suffi pour examiner ces quatre (4) textes, il a encore fallu reporter l’examen du Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale et, avec lui, la loi relative au Haut Conseil des Collectivités locales. En tout état de cause, ces deux textes seront programmés dans un mois à la Session des lois pour examen et adoption.

Ce qui est sûr, c’est qu’à partir du mois d’avril 2017, l’Assemblée Nationale sera dotée d’un Règlement Intérieur au contenu conforme au nouveau contexte dans lequel fonctionne aujourd’hui l’Institution et au consensus auquel sont parvenus les trois Groupes Parlementaires quant au niveau de représentativité de chaque Groupe dans le Bureau et au niveau de la Conférence des Présidents pour préserver les rapports de cohésion et de paix en son sein. Cette paix au sein de l’Assemblée Nationale est indispensable pour mettre ensemble les élus du Peuple afin qu’ils travaillent efficacement dans le but d’atteindre tous les objectifs assignés au plan stratégique quinquennal dont s’est dotée l’Institution pour éviter tout pilotage à vue dans sa gestion.

Cela étant dit, je voudrais encore inviter mes compatriotes à comprendre que sans la paix, nous ne pourrons jamais nous unir pour construire ce pays qui est notre bien commun. C’est la raison pour laquelle, j’invite les Guinéens toutes sensibilités et ethnies confondues à accepter de reconnaître qu’il n’y a pas de loi parfaite, surtout celle sur laquelle les représentants du Peuple se sont penchés au cours de cette Session Extraordinaire. Le Code électoral qui vient d’être adopté n’est certainement pas parfait.

Mais, il nous offre l’avantage de pouvoir aller maintenant aux élections communales pour tranquilliser le pays afin de rassurer les investisseurs qui désirent venir s’engager en Guinée. Nous pourrons toujours, le moment venu, nous retrouver ensemble pour dialoguer afin d’en améliorer le contenu.

En effet, nombreux sont ceux d’entre nous qui ne savent pas que la vie ensemble est faite de dialogue, de négociations en permanence. Certains d’entre nous privilégient, de loin, les rapports conflictuels à ceux, plus civilisés, d’écoute de l’autre afin de mieux communiquer pour que l’évolution des deux positions, divergentes au départ, se rencontrent à un point de convergence où chaque partie trouve son compte.

C’est pour cela que tous les pays qui sont dans cette logique de bon sens se développent et enregistrent une croissance quasi permanente de leur économie. Au contraire, dans notre pays, tout est fait par les comportements délibérés ou inconscients de certains d’entre nous pour contrarier tous les efforts de développement du pays déployés par toutes les parties prenantes, à commencer par le Gouvernement, ce qui déteint sur le rythme de création de la richesse nationale.

En vérité, les revendications syndicales ne se sont jamais traduites par des manifestations violentes. Au contraire, les syndicats ont parfois accompagné le Gouvernement. C’est ainsi qu’ils ont accepté de renoncer en 2016 à certaines de ces revendications pour préserver les équilibres macro-économiques retrouvés avec le programme financier adopté en 2012 pour la période 2012-2014 mais qui, à cause de divers obstacles, a été prolongé et n’a pû être bouclé qu’après la 8ème revue en fin octobre 2016.

C’est là, la preuve qu’ils aiment leur pays et doivent donc, pour cela, être vivement félicités. Nous devons encourager ce processus de rapports pacifiques avec les syndicats qu’il convient de renforcer avec des rencontres périodiques en commençant par le secteur de l’Éducation dont il faut convoquer les états généraux pour en étudier les problèmes.

Honorables Députés, Chers Collègues, Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Honorables Invités, Mesdames, Messieurs,

Face à la violence destructrice à laquelle notre pays est de plus en plus exposé, il est urgent de prendre des dispositions qui s’imposent pour le sécuriser. Il faut, pour cela, doter les agents chargés du maintien de l’ordre dans la rue de suffisamment de moyens conventionnels de protection de la population et d’auto protection.

Il faut, pour cela, que les chefs de tous les services de sécurité organisent mieux leurs services et aient une plus grande capacité d’anticipation des événements. Il faut enfin, pour cela, que tous les services qui ont, dans leurs attributions la protection des citoyens et de leurs biens, ainsi que le maintien de l’ordre public, sachent à tout moment que l’efficacité dans l’exercice de leurs fonctions dépend aussi de l’esprit d’équipe. Tout cela étant dit, je déclare clos les travaux de la Session Extraordinaire de février 2017. Je vous remercie »

 

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