Interdiction des taxis-motos à Kaloum:  »il faut beaucoup de réflexions », selon un député de l’UFR

UFR

L’Union des forces républicaines (UFR) a réagi à la décision d’interdiction des taxis-motos d’accéder au centre-ville de Kaloum. Le député Ibrahima Bangoura estime qu’il faut remonter un peu à la naissance de cette profession qui répond à plusieurs préoccupations.

« La première, c’est que depuis une dizaine d’années, il y a beaucoup de jeunes qui sont sortis des écoles et qui ne trouvent pas d’emploi. Donc, la seule ressource qu’ils ont trouvée, c’est des motos ».

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Selon lui, ces jeunes trouvent des fois très difficilement des motos, soit à travers leurs parents, amis et parfois certains s’endettent pour qu’ils puissent surmonter à leurs besoins.

La deuxième chose, cite-t-il, « c’est que nous avons une pénurie de moyens de transport actuellement dans notre pays. Le peu de bus qu’on avait sont immobilisés. Les taxis que nous avons dans le pays sont en mauvais état par rapport à ceux qu’on peut rencontrer dans la sous-région. Et, même les Magbana (minibus, Ndlr) qui transportaient avant beaucoup de personnes ne sont plus visibles sur le terrain ni en bon état », regrette-t-il.

« Face à cette situation, avant de prendre une telle décision, il faut beaucoup de réflexions, de concertations avec les professionnels du secteur. C’est après tout cela qu’on pourrait prendre des décisions sur lesquelles on ne peut pas revenir sur catastrophe. Moi, je crois que interdire des taxis-motos au centre-ville de Kaloum, cela ne pourrait qu’augmenter les difficultés de transports », estime-t-il.

Albert Sovogui

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