Insécurité : La cité minière de Fria est-t-elle devenue une zone à risque ?

C’est en tout cas le constat fait par certaines hautes autorités guinéennes qui ont effectué la semaine dernière un déplacement sur la ville Fria suite au décès du jeune Tafsir Sylla.

Cette délégation qui était conduite par Ibrahima Bangoura, le ministre de la Ville et de l’Aménagement du territoire, a rencontré samedi dernier à la résidence du préfet les différentes composantes de la population de Fria.

Dans ses propos, le secrétaire de la ligue islamique régionale de Boké, El hadj Doumbouya, a invité les émissaires du président de la République à ne plus tolérer l’impunité et à respecter les engagements pris.

« Enlever l’étiquette qui dit que Fria est une ville à haut risque » a sollicité ce religieux.

De son côté, le gouverneur de la région administrative de Boké, le général Siba Loholamou a regretté le fait que Fria soit dans un cycle infernal de violences.

Parlant des violences qui ont causé la mort du jeune Tafsir Sylla, plusieurs autres blessés et des dégâts matériels importants, la première autorité de la région de Boké dira qu’il est à sa quatrième visite dans la cité minière, « mais ç’a toujours été dans des situations d’extrême urgence, après seulement onze mois de service ».

Au cours de ce meeting tenu à la maison des jeunes de Fria, le secrétaire général du ministère de l’élevage, Soriba Sorel Camara a, au nom des cadres ressortissants de cette préfecture, fustigé les violences enregistrées ces derniers temps dans la localité.

Soriba Sorel Camara expliquera aux populations qu’il ne s’aurait y avoir d’investisseurs dans leur localité s’il n’y a pas de paix.

« La guerre des syndicats a chassé les Russes. Ils veulent revenir, et on allume un autre problème pour qu’on dise aux blancs, les maisons sont brulées, ils veulent aussi bruler l’usine », a martelé ce haut cadre du département de l’élevage.

La préfecture de Fria a connu ces derniers temps des violences sans précédent. Les engagements que prennent les autorités guinéennes à mettre fin à l’impunité n’ont jamais eu de suite.

A l’allure où vont les choses à Fria, l’on se demande si cette cité minière n’est pas devenue une zone à risque pour les investisseurs ?

Selon des observateurs bien avertis, cette situation risque de décourager les investisseurs étrangers.

Selon le magazine britannique « The Economist », la Guinée est classée parmi les pays à haut risque de troubles sociaux en 2014. Il est à rappeler que cette étude a été menée dans 150 pays dans le monde.

 


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