Guinée: presse sociale tous azimuts sur la tête de Kassory Fofana

Le premier ministre guinéen, chef du gouvernement traverse une période tumultueuse de sa carrière politico-administrative. Il fait  face, depuis l’augmentation du prix des produits pétroliers en Guinée, à une fronde socio-politique sans précédent.

Société civile et syndicats soutenus par la population désapprouvent cette décision impopulaire qui a conduit à une vague de protestation dans la rue à travers une opération de ville morte.

A cela s’ajoute la nouvelle loi adoptée sur la CENI qui divise les politiciens, la gestion du contentieux électoral, les délestages de courant, la reconstruction des ponts qui ont cédé à l’intérieur du pays, et bien d’autres préoccupations sociales.

Des consultations infructueuses se poursuivent au siège du conseil national des organisations de la société civile guinéenne (CNOSC-G) pour une action commune des acteurs sociaux afin de maintenir la pression le gouvernement Kassory Fofana en vue de revenir sur le prix du litre à 8000 francs guinéens à la pompe.

Le vendredi 6 juillet 2018, les forces sociales de Guinée étaient en conclave par rapport à cette crise du prix du litre de carburant à la pompe.

«Les discutions ont duré trois heures. Il y a eu une conclusion qui a été retenue : c’est le principe d’aller ensemble. Il y a des actions très fortes et précises  qui seront menées dans les jours à venir pour revenir sur la hausse du prix du carburant à la pompe. N’oubliez pas que nous sommes à une phase stratégique de la situation. Donc, il y a certaines informations que nous ne pouvons pas livrer», explique le porte-parole du jour, Lansana Diawara.

«Ce qui est sûr, dans les jours à venir, nous allons aller dans les actions. Parce-que jusqu’ici, le gouvernement ne prête pas une oreille attentive aux cris de cœur des différentes couches sociales. Je veux parler de toutes les dynamiques les plus représentatives du pays. Il est important pour nous de passer à la vitesse supérieure, pour faire comprendre au gouvernement qu’on ne peut pas gérer en s’enfermant dans un bureau pour prendre une décision qui s’impose à tous », ajoute-t-il.

Ces actions se mèneraient de façon républicaine. «A travers la désobéissance. Nous respectons nos textes et lois qui régissent la République. Ensuite, la résistance. Si la liberté et la mauvaise gouvernance veut primer sur nos valeurs, nous  ferons front contre cela », insiste-t-il.

Albert Sovogui pour guineenouvelles.com

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