Guinée: jusqu’où ira le bras de fer entre le premier ministre et le syndicat de l’éducation?

Rien n’augure de bon dans la crise qui mine le secteur de l’éducation en Guinée. Depuis le mot d’ordre du SLECG lancé pour revendiquer un salaire de base de 8 millions de francs guinéens, l’État a opté pour la manière forte, en ne cédant aucun compromis, menaçant de licencier des enseignants qui n’iront pas dans les classes ou bloquant simplement leurs salaires.

Mais le syndicat des enseignants mené par Aboubacar Soumah n’entend pas courber l’échine, promettant d’aller jusqu’au bout pour l’amélioration de leurs conditions de vie dans un pays où le train de vie de l’Etat dépasse l’entendement.

Et pour ne rien arranger, le premier ministre Ibrahima Kassory Fofana menace et fait fi aux négociations. « Nous avons tous déploré voire pleuré des résultats des enfants aux différents examens, à peine 25% de réussite. Mais on oublie très vite que ce niveau est lié aux perturbations au cours de l’année, du fait des grèves qui ont conduit aux fermetures des classes, les enfants n’ont pas étudié et on s’attend à ce qu’ils fassent 40 ou 50%, ce n’est pas possible. Ce que nous disons, tout en laissant ouvert le couloir de négociations, nous disons à nos partenaires du SLECG, voyons les problèmes en face, reprenez du travail, continuons à travailler ensemble pour l’amélioration des condition de vie et de travail de l’enseignant », dit-il sur une radio privée.

Et selon lui, le gouvernement ne s’est pas engagé à parvenir à un accord sur les 8 millions, mais plutôt pour un « couloir de négociations sur les 8 millions ».

« On ne peut pas tout résumer aux questions de salaire dans ce pays, ce n’est pas possible », met-il fin aux débats autour du salaire.

Alfa Sow

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