Gouvernement Kassory: le ministre Khalifa Gassama Diaby, l’électron libre ?

A chaque prise de parole, le ministre guinéen de l’Unité nationale et de la citoyenneté, Khalifa Gassama Diaby, fait le buzz, dérange dans son propre camp (pouvoir), mais applaudi par « l’autre bord ». La hausse du prix du carburant à la pompe, en Guinée, a été suivie par une vague de protestations des forces sociales et des syndicats pour dénoncer cette décision « unilatérale » prise par le premier ministre Kassory Fofana.

Et depuis, des marches dites pacifiques sont organisées par les forces sociales mais interdites par les autorités. Conséquences: le forcing se heurte toujours aux forces de l’ordre qui dispersent les manifestants.

Il n’en fallait pas plus pour provoquer, chez le ministre de l’Unité nationale et de la citoyenneté, une colère noire et une réaction contreversée.

Sur une radio locale, M. Khalifa Gassama Diaby dit être dans ses « prorogatives » de défendre les droits humains, qu’importe la décision prise par le premier ministre, chef du gouvernement.

« Notre Constitution garantit aux citoyens la liberté d’opinion et de leur expression. Je vais être clair et précis, toute décision d’interdiction générale et absolue des manifestations est un recul pour la démocratie. Toute décision qui empêche les citoyens de s’exprimer dans un cadre légal, sans violence, est un recul pour la démocratie et contraire à notre Constitution », dénonce-t-il.

En électron libre, il prend toujours ses marques de la solidarité gouvernementale: « Je vais appeler les différents acteurs y compris le gouvernement auquel j’appartiens que chacun garde son calme et qu’on accepte, dans notre pays, que le gouvernement gouverne, qu’il fasse des choix politiques et que ces choix politiques ne puissent pas plaire à une partie de nos concitoyens, c’est normal dans une démocratie. Que cette partie puisse exprimer dans le cadre légal et aussi logique est normal », philosophe-t-il.

 

 

Alphonse Léno

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