Faya Millimono à Alpha Condé:  »dans une République normale, c’est… »

De Faya Millimono

Tirs croisés sur les dérives dictatoriales du pouvoir de Conakry. Tout le monde, à part certains syndicalistes corrompus et les désœuvrés transformés en vases communicants du RPG, est indigné du recul de la liberté d’expression et de presse sérieusement menacée en Guinée.

De RSF aux hommes politiques, en passant par la société civile guinéenne, la décision du président Condé de museler les médias ne passe pas, mais inquiète.

Pour Dr Faya Millimono, le président du Bloc Libéral, l’interdiction à un média de donner la parole à un syndicaliste est un retour en arrière.

« C’est un assaut sur la liberté d’expression, un assaut sur la liberté de la presse, un assaut sur la liberté syndicale. A supposer qu’Aboubacar Soumah ait commis un crime, il n’appartient pas au président de la République de dire qu’il est coupable ou pas », confie-t-il à guineematin.

Et de sabrer: « Dans une République normale, c’est la justice qui le dit. Dans une République normale, ce n’est pas au président de la République de dire qu’un média doit être fermé puisqu’il a donné la parole à quelqu’un. Encore une fois, dans une République normale, ce n’est pas au président de déterminer qui est rebelle ou pas. Il y a des institutions qui ont ce droit là, c’est l’appareil judiciaire », enchaine-t-il.

Alfa Sow

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