Environnement: La dégradation du bassin du Niger inquiète les spécialistes en Guinée

La dégradation poussée du bassin du Fleuve Niger inquiète les spécialistes guinéens en environnement.

Ils ont engagé une vaste campagne de sensibilisation et d’éducation auprès des populations afin d’envisager des mesures de prévention pour une exploitation rationnelle des ressources en eaux.

Troisième fleuve en Afrique par sa longueur (4 200 km), le Niger prend sa source à Faranah à 500 km l’est de Conakry et traverse cinq pays de l’Afrique de l’Ouest.

Au cours d’un forum tenue vendredi sur cet phénomène climatique récurrent, Abdoulaye Bah ingénieur agronome en service à la Direction national de l’assainissement a précisé que la dé gradation du couvert végétal entraîne une érosion importante due à de mauvaises pratiques de gestion des terres, au déboisement, au surpâturage et au transport des sédiments.

« L’homme est un facteur principal de dégradation de son environnement et de son écosystème », a indiqué l’expert environnementaliste, qui estime que les décideurs politiques à tous les niveaux doivent agir pour arrêter la dégradation de l’environnement dans le bassin du Niger.

Selon lui, l’utilisation incontrôlée de ces ressources notamment le déboisement, les pratiques agricoles traditionnelles, et les changements climatiques sont les causes fondamentales pour la modification du débit du fleuve Niger et ses affluents tant en qualité qu’en quantité.

Eu égard à cette situation, le bassin hydrographique du Fleuve Niger connaît de nos jours le phénomène d’ensablement, lié d’une part à la perte du couvert végétal et de l’humidité du sol, à l’insolation, et d’autre part à l’accroissement de l’érosion du sol par les eaux pluviales et le transport solide dans les lits des fleuves.

Ainsi, a-t-il dit, les conséquences en sont l’inondation pré coce des plaines de riz cultivables et l’obstruction des voies navigables.

Pour M. Bah, l’on remarque une diminution drastique des apports annuels d’eau, affaiblissant ainsi le débit d’écoulement des cours d’eau. Ce qui du reste, constitue une inquiétude pour l’ensemble des secteurs socio-économiques liés aux ressources en eau.

Dans le soucis de sauver ce bassin du Niger et permettre à des millions des populations de la sous-région ouest-africaine d’en tirer profit durant des années, le spécialiste préconise la lutte contre la pollution, la surexploitation des ressources (flores et faunes), le changement climatérique et la réglementation de l’exploitation artisanale des mines (or et diamant) .

Pour empêcher les hommes de se passer des pratiques néfastes à la protection de l’environnement, « il faut trouver des solutions alternatives à travers des microprojets pour le développement social dans les collectivités locales », a conclu Abdoulaye Bah.

XINHUA

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