Ebola : quand l’ONU salue les progrès enregistrés en Guinée

U.N. special envoy on Ebola Dr. David Nabarro speaks during an interview at the United Nations Headquarters in New York January 15, 2015. REUTERS/Brendan McDermid

U.N. special envoy on Ebola Dr. David Nabarro speaks during an interview at the United Nations Headquarters in New York January 15, 2015. REUTERS/Brendan McDermid
Dr David Nabarro, ONU

L’envoyé spécial du secrétaire général pour Ebola, le Dr. David Nabarro, s’est félicité mercredi des progrès réalisés dans la lutte contre cette épidémie dans les trois pays les plus touchés, le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée, mais a rappelé que l’épidémie n’était pas terminée.

« Le nombre de personnes avec Ebola en Afrique de l’Ouest a vraiment baissé ces derniers mois. Mais l’épidémie n’est pas complètement finie », a indiqué le Dr. Nabarro lors d’une conférence de presse au siège de l’ONU à New York.

Il a rappelé que la transmission du virus avait été stoppée au Liberia et en Sierra Leone. « Ces deux pays sont dans une période de surveillance renforcée de 90 jours, ce qui veut dire une vigilance élevée », a-t-il précisé.

Concernant la Guinée, la tendance est aussi positive mais il y a encore des risques de transmission. « Les efforts se concentrent sur l’objectif zéro. Nous avons eu des nouvelles positives. Hier, le pays a commencé le compte-à-rebours de 42 jours après le dernier cas », a expliqué l’envoyé spécial.

La dernière personne infectée dans ce pays est une petite fille âgée de trois semaines appelée Nubia. Sa mère est décédée et le bébé se trouve dans une unité de traitement dans la capitale, Conakry, où elle a été testée négative pour la deuxième fois lundi. « Nous espérons qu’elle soit le dernier cas en Guinée », a dit le Dr Nabarro, qui a précisé que Nubia recevait des traitements expérimentaux mais que l’interprétation des résultats n’était pas facile concernant les très jeunes enfants qui ont un système immunitaire pas complètement développé.

S’agissant des quelque 15.000 personnes qui ont été infectées par Ebola et ont survécu, l’envoyé spécial a souligné qu’elles étaient confrontées à l’angoisse, à la méfiance et à la stigmatisation.

Selon lui, il faut s’assurer que ces survivants et leurs familles puissent avoir accès au soutien dont ils ont besoin pour gagner leur vie et recevoir les soins médicaux nécessaires concernant notamment des douleurs récurrentes au niveau des yeux et des articulations.

Quant au redressement des trois pays les plus affectés, il a souligné que cela prendrait du temps et que l’impact socio-économique d’Ebola allait continuer à se faire sentir longtemps après la fin de l’épidémie. Le Dr. Nabarro a encouragé la communauté internationale à poursuivre son soutien au Liberia, à la Sierra Leone et à la Guinée pour les aider à renforcer leur résilience.

Xinhua

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