Conakry: début de la formation sur la lutte contre la corruption et la criminalité financière…

Le 21è programme mondial sur la lutte anti-corruption, la criminalité financière et le recouvrement d’avoirs réunit plusieurs personnalités d’Afrique francophone de l’ouest, à partir de ce lundi 9 avril 2018, à Conakry.

L’officier général de la police nationale et représentant guinéen au sein du secrétariat général de l’OIPC-Interpol, M. Kémo Oularé, a  au nom du secrétaire général de l’INTERPOL précisé que  cette  session de formation qui se déroule du 9 au 13 avril,  tiendra compte des préoccupations actuelles en matière de la lutte contre la corruption, la criminalité financière.

Il a apprécié  la présence à cette formation de 35 participants constitués de procureurs, de juges d’instructions, de policiers, de gendarmes, de représentants des cellules nationales de traitement des informations  financières (CENTIF), des agences nationales de lutte contre la corruption et des infractions assimilées.

Selon, «cet événement de 5 jours organisé par l’unité de la lutte contre la corruption d’Interpol en collaboration avec l’Office des nations unies contre la drogue  et le crime (ONUDC) nous aidera à établir une voie à suivre pour lutter contre la corruption en ciblant aussi les produits illicites.  Au terme de cette  semaine  de rencontre d’échanges et de partages, des recommandations pertinentes et pratiques seront faites afin de mieux vous armer à lutter contre ces fléaux. C’est pourquoi, il est nécessaire de mettre l’accent sur les problèmes liés à la corruption  dans la société et d’améliorer la formation des acteurs  nationaux, sous-régionaux et régionaux pour lutter efficacement contre ce fléau qui entrave tout développement», souligne Kémo Oularé.

Il a indiqué que la corruption et le vol de fonds publics par des autorités publiques corrompues ont un impact très négatif sur la société, en particulier dans les pays en voie de développement.

Des phénomènes présents également dans les secteurs public et privé et nuisent non seulement à la viabilité et à la durabilité des économies mondiales, mais affaiblissent les systèmes de gouvernance dans les pays où ils se produisent,  détruisent la confiance dans les institutions publiques, privées et constituent un obstacle au développement économique, social et durable.

 

M. Sékou Mohamed Sylla, le secrétaire exécutif de l’ANLC en Guinée, a salué la volonté politique du président de la République et l’engagement de son gouvernement à lutter contre la corruption et à promouvoir la bonne gouvernance en Guinée.

Il a souhaité un agréable séjour aux représentants des différentes institutions des pays de l’espace  francophone  d’Afrique de l’ouest (Benin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Togo et Guinée). Chez nous, dit-il, le cas le plus illustratif est l’adoption, la promulgation et la publication dans le Journal Officiel  de la Loi portant prévention, détection et répression  de la corruption et des infractions assimilées en République de Guinée.

Cette promulgation est  précédée de deux nouveaux codes,  pénal et procédure pénale, qui disposent de plus de chapitres consacrés aux infractions liées à la corruption et infractions assimilées.

Le ministre de la Sécurité et de la protection civile, Me Abdoul Kabèlè Camara a, au nom du gouvernement guinéen, remercié les participants pour la tenue de cette rencontre en terre africaine de Guinée. Avant de déclarer l’ouverture des travaux de cette rencontre, il a dit que le gouvernement guinéen ne ménagera aucun effort pour la réussite des travaux de ladite rencontre de Conakry.

Albert Sovogui

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