Alpha à Souapiti: une autre manipulation politique de l’Etat ?

Le projet Kaléta (240 mégawatts ?) a été brandi, dans la ferveur de la présidentielle de 2015, comme la solution au problème énergétique de la Guinée. L’on nous a même tympanisés avec la « vente » de courant dans la sous-région à travers un projet d’interconnexion électrique. Que nenni!

Et les Guinéens ont voté, Alpha Condé a été réélu. A peine 2 ans, le rêve est brisé, les coupures intempestives de courant ont repris suivies d’arguments légers du ministre de l’Energie pour justifier l’injustifiable: un autre mensonge d’Etat!

Et comme la démocratie a « ouvert » les « yeux » des Guinéens, la rue a aussitôt commencé à gronder pour réclamer le courant dans les foyers en cette période d’insalubrité notoire où les moustiques plus criminels que ceux économiques et de nos quartiers.

C’est dans ce contexte que le chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé, s’est précipité sur le site du barrage de Souapiti pour jauger le niveau des travaux et tirer le fond de ses discours redondants, avant de s’envoler pour la région de Kankan où il est attendu pour les festivités de l’indépendance maintes fois repoussées.

Et son ministre de l’Energie et de l’hydraulique, Cheick Taliby Sylla, a confié à la presse que la géotechnique du sol est terminée, les roches identifiées et les plots installés. « Il suffit maintenant de couler le barrage », lâche-t-il.

Selon lui, ce barrage va accumuler 6 milliards de mètres cubes d’eau pour permettre de faire fonctionner 4 groupes avec alternateur pour produire 450 mégawatts sur place.

Et dans sa gymnastique linguistique, le ministre Sylla dit que par rapport à Souapiti, ce n’est pas un barrage au fil de l’eau mais un bagage avec une retenue d’eau.

« Sa hauteur est plus élevée alors que Kaléta n’a pas de hauteur en tant que telle », déclare-t-il aujourd’hui, décrié par l’opinion.

 

Alfa Sow

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